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20 % des réactions aux produits de contraste en radiologie sont de réelles allergies

 

 

 

 

 

 

 

20 % des réactions aux produits de contraste en radiologie sont de réelles allergies

COMMUNIQUÉ | 27 SEPT. 2018 - 17H51 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

IMMUNOLOGIE, INFLAMMATION, INFECTIOLOGIE ET MICROBIOLOGIE | PHYSIOPATHOLOGIE, MÉTABOLISME, NUTRITION | TECHNOLOGIE POUR LA SANTE


Une équipe du Pôle Imagerie-Explorations-Recherche de l’hôpital européen Georges-Pompidou AP-HP, de l’université Paris Descartes et de l’Inserm pilotée par le Pr Olivier Clément, et une équipe du CHU et de l’université de Caen Normandie, dirigée par le Dr Dominique Laroche, ont mené la première étude multicentrique prospective nationale sur les réactions allergiques aux produits de contraste en radiologie. 31 centres en France réunissant des investigateurs radiologues, allergologues, anesthésistes et biologistes ont permis d’étudier 245 cas d’hypersensibilité aux produits de contraste. Promue par l’AP-HP, cette étude, financée par le programme hospitalier de recherche clinique régional de 2003, montre que l’allergie est responsable de plus de 20% des réactions d’hypersensibilité aux produits de contraste et recommande que les patients diagnostiqués allergiques, ayant un grand risque de récidive, fassent l’objet d’un suivi s’appuyant sur des tests cutanés réalisés chez un allergologue spécialisé en allergologie médicamenteuse. Ces travaux ont été publiés dans la revue EClinicalMedicine du Lancet dans son numéro de juillet 2018.

 En radiologie, les patients peuvent manifester des réactions d’hypersensibilité immédiate aux produits de contraste iodés (pour les scanners) et gadolinés (pour les IRM) qu’on leur injecte lors de l’examen. Les réactions sont de type urticaire, angioedème, bronchospasme, hypotension ou choc anaphylactique. Les réactions sévères, rares, surviennent quelques minutes après l’injection et nécessitent de la part des équipes d’imagerie un diagnostic et une prise en charge rapides.
Pour les produits de contraste iodés, les réactions ont été longtemps faussement étiquetées « allergie à l’iode » et confondues avec les réactions aux produits de la mer ou aux désinfectants cutanés.
Mais la réelle allergie à un produit de contraste est diagnostiquée par une élévation des marqueurs plasmatiques de tryptase et d’histamine durant la première heure suivant la réaction et par des tests cutanés intradermiques à réaliser entre six semaines et six mois après celle-ci. Les quelques études rétrospectives menées a posteriori sur la performance de ce type de test cutané ont montré qu’entre 13 et 65% des réactions étaient réellement d’origine allergique, selon les populations testées. Néanmoins ces études péchaient par un manque de données cliniques, en particulier le nom du produit injecté, ou par des tests incomplets ou pratiqués tardivement, ou elles mélangeaient les réactions immédiates et les réactions retardées.
Une équipe du Pôle imagerie-explorations-recherche de l’hôpital européen Georges-Pompidou AP-HP, de l’université Paris Descartes et de l’Inserm, pilotée par le Pr Olivier Clément, et une équipe du CHU et de l’université de Caen Normandie, dirigée par le Dr Dominique Laroche, ont étudié de manière prospective les réactions d’hypersensibilité immédiate aux produits iodés et gadolinés. Cette étude multicentrique a été menée dans 31 centres français équipés pour réaliser les tests cutanés six semaines à six mois après une réaction.
Après avoir reçu un produit de contraste pour un examen de radiologie, 245 patients présentant une réaction immédiate ont eu un prélèvement sanguin dans la première heure suivant celle-ci afin de mesurer le taux d’histamine et de tryptase dans leur plasma. Ils se sont vus proposer, six semaines après, un rendez-vous chez l’allergologue afin de tester tous les produits de contraste existants (10 iodés ou 5 gadolinés).
Les tests cutanés ont révélé trois types de réactions : allergiques (si test positif au produit de contraste dilué); potentiellement allergiques (si test positif uniquement au produit pur) et non allergiques. Ils ont permis d’identifier 41 patients allergiques aux produits iodés et 10 patients allergiques aux produits gadolinés.

Les résultats obtenus ont montré que plus la réaction était sévère, plus le mécanisme allergique révélé par le test cutané était fréquent : 9,5% dans les réactions cutanées ; 22,9% dans les réactions modérées ; 52,9% dans les réactions mettant en jeu le pronostic vital et 100% quand il y avait arrêt cardiaque.
De la même façon, les taux d’histamine et de tryptase plasmatique augmentaient en fonction de la sévérité de la réaction. La présence de signes cardiovasculaires était également très fortement liée à un mécanisme allergique.

Le groupe de patients potentiellement allergiques présentait des symptômes cliniques et des dosages d’histamine et de tryptase intermédiaires entre le groupe des patients allergiques et ceux non allergiques. Ce qui suggère qu’une partie d’entre eux sont véritablement allergiques au produit de contraste.
Les équipes ont également étudié les réactions croisées avec d’autres produits de contraste différents de celui responsable de la réaction : 62,7% des patients allergiques avaient une réaction croisée à un ou plusieurs produits testés purs.

Cette étude montre ainsi que 21% des réactions d’hypersensibilité en radiologie sont véritablement dus à une allergie aux produits de contraste.
Les patients allergiques présentent un grand risque de récidive si on leur réinjecte un produit de contraste donnant un test cutané positif.
Les patients ayant manifesté des symptômes sévères (choc anaphylactique ou signes cardiovasculaires) devraient bénéficier d’un dosage d’histamine et de tryptase au décours de la réanimation et de tests allergologiques dans les six mois qui suivent, afin de déterminer l’origine allergique ou non de leur réaction, et surtout de savoir quels produits seront contre indiqués ou autorisés pour les injections futures.

 

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ANOREXIE

 

 

 

 

 

 

 

ANOREXIE

Diminution ou arrêt de l’alimentation par perte d’appétit.
Il existe plusieurs grandes situations d’anorexie.


1. ANOREXIE MODÉRÉE ET TRANSITOIRE

La perte modérée et transitoire de l’appétit (→ faim, → satiété), pour tout type d’alimentation ou pour des aliments spécifiques comme la viande, est fréquente et banale au cours des maladies infectieuses aiguës comme, par exemple, la grippe et les syndromes grippaux, l’hépatite A, l’angine, la pneumonie aiguë, la gastro-entérite ou les fièvres éruptives chez le jeune enfant.

On la rencontre aussi au cours de maladies infectieuses chroniques comme la tuberculose, l’hépatite B, le sida déclaré, les parasitoses digestives.
Cette perte d’appétit accompagne de nombreuses maladies au long cours comme les cancers, l’insuffisance rénale ou hépatique, l’alcoolisme chronique et les toxicomanies.
2. ANOREXIE SÉVÈRE ET DURABLE

Une perte plus sévère et durable de l’appétit sans cause organique déclenchante s’observe aux âges extrêmes de la vie, chez le nourrisson et chez les personnes très âgées (→ vieillesse).

Elle accompagne surtout divers troubles psychiatriques, notamment la dépression dont elle est un symptôme habituel; et la maladie d’Alzheimer. À plus court terme, toutes les situations de stress aigu peuvent provoquer une anorexie d’intensité et de durée variables : deuil, divorce, perte d’emploi, accident de la vie, etc.

3. ANOREXIE MENTALE
Le refus de manger malgré la faim, dont la sensation persiste longtemps, caractérise l’anorexie mentale qui débute habituellement dès l’adolescence chez la jeune fille (90 % des cas contre 10 % de garçons) et qui constitue une maladie à part entière. Une forme d’anorexie mentale se voit aussi chez le nourrisson entre 8 et 20 mois.
Pour en savoir plus, voir les articles anorexie mentale, anorexie du nourrisson.

anorexie mentale
Refus conscient et volontaire, plus ou moins systématique, de s’alimenter.
L’anorexie mentale, décrite au xixe siècle sous le nom d’anorexie nerveuse, est un trouble sévère du comportement alimentaire qui se déclare le plus souvent à l’adolescence et touche, dans plus de 90 % des cas, des jeunes filles ou jeunes femmes. Il ne s’agit pas d’une perte d’appétit car la faim persiste durant plusieurs années, mais d’un refus conscient et volontaire de se nourrir, longtemps dissimulé à la famille ou justifié par de multiples prétextes.

L’anorexique, fille ou garçon, est obsédé par son poids et son apparence physique, chassant la moindre trace de graisse sous-cutanée ou la moindre rondeur. C’est une personnalité souvent brillante sur le plan intellectuel, très active et bien insérée sur le plan scolaire ou professionnel.
Pour en savoir plus, voir l'article alimentation, anorexie.

1. LES CAUSES PROFONDES DE L'ANOREXIE MENTALE
Les facteurs qui prédisposent à l’anorexie mentale sont l'appartenance au sexe féminin ou, chez les garçons, la profession (danseur, jockey, mannequin), mais aussi la génétique. En effet, le risque est multiplié par 10 quand un parent a été touché et il existe une concordance beaucoup plus forte chez les vrais jumeaux que chez les faux jumeaux.
La majorité des anorexiques ont, bien avant les troubles alimentaires, une personnalité insatisfaite d’elle même avec une faible estime de soi, plutôt introvertie dans la forme restrictive pure et extravertie dans la forme anorexie/boulimie, perfectionniste, avec une volonté de tout maîtriser et une intolérance à l’échec même relatif dans les études comme dans les loisirs.
Les facteurs extérieurs sont la forte pression culturelle et sociale ayant instauré un véritable culte de la minceur et un rejet des rondeurs. L’anorexie mentale est rare en dehors du monde occidental suralimenté et sa fréquence dans les populations immigrées, venues de pays pauvres où la maigreur est un signe de mauvaise santé et de faible fécondité, ne rejoint celle du pays d’accueil qu’à la troisième génération.

2. LES FACTEURS DÉCLENCHANTS DE L'ANOREXIE MENTALE
L’entrée dans l’anorexie est un phénomène lent et progressif au départ duquel on retrouve souvent un événement marquant : la puberté et ses transformations physiques et psychiques, les premiers émois ou échecs amoureux, le deuil (d'une grand-mère par exemple), la séparation des parents, un déménagement, une prise de poids involontaire et un premier régime.
La pression sociale sur le poids se traduit par des réflexions ou des moqueries de la famille, de l’entourage scolaire ou sportif, la lecture de multiples articles conseillant tel ou tel régime pour atteindre le « poids idéal » ou la ressemblance avec tel ou tel modèle féminin. Les premières privations provoquent une sensation de bien-être digestif et de légèreté physique et morale renforcée par les observations flatteuses de l’entourage : le processus enclenché va se renforcer et perdurer.

3. LES SIGNES ET LES SYMPTÔMES DE L'ANOREXIE MENTALE
L’anorexie est longtemps difficile à repérer car très bien dissimulée par de multiples subterfuges utilisés pour ne plus passer à table en famille ou pour en sortir rapidement, par exemple en prétextant le fait d’avoir fait la cuisine et d’en avoir goûté les plats ou d’être débordé par le travail scolaire et les activités extérieures.
Quatre critères servent de base au diagnostic d’anorexie mentale :
• le refus de maintenir un poids corporel normal ;
• la peur phobique de prendre du poids avec pesée une ou plusieurs fois par jour ;
• l’altération de l’image de son propre corps ;
• l’arrêt des règles.
On distingue alors deux grandes formes de la maladie :
• l’anorexie restrictive pure, souvent associée à une activité physique intense ;
• l’anorexie avec boulimie, marquée par des crises incontrôlables, brèves et intenses, d’ingestion massive d’aliments et de boissons (→ boulimie) suivies d’un fort sentiment de culpabilité avec vomissements provoqués et prises de diurétiques et de laxatifs.
La dépression qui peut aller jusqu’au suicide, l’anxiété et la peur du contact avec les autres, les idées obsédantes et les comportements compulsifs, les addictions (tabac, alcool, cannabis ou autre stupéfiant) sont des troubles souvent associés à l’anorexie mentale sans en être un signe direct. Ils peuvent néanmoins attirer l’attention quand ils sont associés à une perte de poids en apparence inexpliquée.

4. LE TRAITEMENT ET LE PRONOSTIC DE L'ANOREXIE MENTALE
Les multiples conséquences physiques et psychiques font de l’anorexie une maladie grave qui impose une prise en charge spécialisée, dans une « Maison des Adolescents », par exemple. La prise en charge sera multidisciplinaire, assurée par une équipe qui comprend le médecin traitant, un médecin interniste pour les conséquences organiques, un psychothérapeute pour mieux gérer le quotidien, un psychiatre pour gérer les aspects psychiques profonds, un diététicien et, si possible, la participation à un groupe de parole. L’équipe établit un programme individualisé et coordonné au sein d’une consultation hospitalière.
Il n’existe aucun médicament spécifique de l’anorexie mentale. L’hospitalisation n’est indiquée que dans les périodes les plus aiguës ou difficiles de l’anorexie.
Le pronostic de l’anorexie mentale, bien que nettement meilleur qu’au temps de la seule prise en charge psychanalytique, reste inquiétant avec seulement 30 à 40 % de guérison, 30 à 35 % d’amélioration relative, mais aussi 30 à 40 % d’échec total et 7 à 10 % de décès dus aux complications physiques de la dénutrition ou au suicide.

anorexie du nourrisson

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Trouble de l'alimentation assez fréquent chez l'enfant de 3 à 24 mois.

L'anorexie du nourrisson, d'une intensité et d'une durée limitées, passe le plus souvent inaperçue.

ANOREXIE COMMUNE
C'est une forme accentuée du refus alimentaire. Elle fait le plus souvent suite à une réponse mal adaptée de l'entourage face à ce refus soudain. Elle est souvent liée à un événement de la vie de l'enfant : poussée dentaire, sevrage, maladie infectieuse (rhinopharyngite, par exemple), naissance d'un frère ou d'une sœur, reprise du travail de l'un des parents, conflits familiaux. Le nourrisson anorexique, s'il refuse de manger aux repas, grignote néanmoins dans la journée et accepte toujours de boire. Les parents tentent souvent de le forcer à manger par toutes sortes de moyens : jeux, histoires, promesses, intimidation. Le conflit s'envenime d'autant plus qu'il n'est pas rare que le nourrisson s'alimente normalement chez d'autres personnes (nourrice, grands-parents ou à la crèche).
Après un examen clinique éliminant l'éventualité d'une maladie organique curable, le médecin aide les parents à dédramatiser la situation et fournit des conseils adaptés au fonctionnement familial et au stade de développement de l'enfant : présenter les aliments et les retirer sans commentaires en cas de refus, laisser le nourrisson manger avec ses doigts, assouplir les horaires de ses repas, jouer davantage avec lui, etc. La plupart des anorexies communes ne durent pas si elles sont traitées rapidement. La prise de poids reste faible mais va en augmentant. Toutefois, le diagnostic doit être remis en question en cas d'amaigrissement persistant.

ANOREXIE SÉVÈRE
Plus rare, elle peut apparaître quelques jours après la naissance. Le nourrisson présente un retard pondéral important et sa courbe de poids est "cassée". Son développement psychomoteur et cognitif (acquisition des connaissances) est ralenti. Trois diagnostics peuvent être évoqués:
— une anorexie commune mal traitée peut se muer en une anorexie sévère si la relation parent-enfant devient fortement perturbée;
— l'anorexie sévère peut être la conséquence d'une maladie organique. Le refus alimentaire n'entre plus alors dans le cadre de troubles comportementaux mais plutôt dans celui d'une disparition de la sensation de faim, liée à la pathologie ;
— l'anorexie sévère peut enfin révéler un trouble psychopathologique grave. Elle est alors associée à d'autres symptômes tels que troubles du sommeil, irrégularité des acquisitions psychomotrices et cognitives, comportements anormaux (apathie et agressivité), communication et socialisation perturbées.
L'anorexie sévère du nourrisson nécessite une prise en charge à la fois somatique et psychopathologique.

 

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Consommation d’aliments ultra-transformés et risque de cancer

 

 

 

 

 

 

 

Consommation d’aliments ultra-transformés et risque de cancer

COMMUNIQUÉ | 15 FÉVR. 2018 - 10H05 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

SANTÉ PUBLIQUE

Une nouvelle étude associant des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 (Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, équipe EREN) suggère une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer. Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été inclus. Au cours du suivi (8 ans), 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Parmi les différentes hypothèses qui pourraient expliquer ces résultats, la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée, suggérant des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.). Ces résultats doivent donc être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. Cette étude est publiée le 15 février 2018 dans le British Medical Journal.

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés qui contribuent aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.
Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Toutefois, aucune étude n’a porté sur le risque de cancer, alors que des expérimentations chez l’animal suggèrent de potentiels effets cancérogènes de plusieurs composants habituellement présents dans les aliments ultra-transformés.

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2017) ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide d’enregistrements de 24h répétés, conçus pour évaluer la consommation habituelle des participants pour 3300 aliments différents. Ceux-ci ont été classés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA (voir encadré ci-dessous).
Au cours du suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Ces résultats étaient significatifs après prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, et également en tenant compte de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ceci suggère que la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation.
Ces résultats doivent être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. De même, d’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes dimensions de la transformation des aliments (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, matériaux de contact et contaminants néoformés) dans ces relations.

Pour poursuivre ces travaux, l’équipe de recherche lance actuellement un nouveau programme sur les additifs alimentaires, dont l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques. Ceci sera rendu possible grâce à une évaluation précise et répétée de l’exposition alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé (mais également des compléments alimentaires et des médicaments), incluant les marques et noms commerciaux des aliments industriels consommés. Ce dernier point est fondamental pour estimer de manière précise l’exposition aux additifs au niveau individuel étant donné la grande variabilité des compositions entre les marques. Le recrutement de nouveaux volontaires pour participer à l’étude NutriNet-Santé se poursuit. Il suffit pour cela de s’inscrire en ligne (www.etude-nutrinet-sante.fr) et de remplir des questionnaires, qui permettront aux chercheurs de faire progresser les connaissances sur les relations entre nutrition et santé et ainsi d’améliorer la prévention des maladies chroniques par notre alimentation.
 

Définition et exemples d’aliments ultra-transformés
La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle (aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés). Cette étude portait sur le groupe des «aliments ultra-transformés», qui comprend par exemple les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel (nitrites par exemple), ainsi que les produits alimentaires principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires telles que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés. Les procédés industriels comprennent par exemple l’hydrogénation, l’hydrolyse, l’extrusion, et le prétraitement par friture. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.
Exemples :
-Les compotes de fruits avec seulement du sucre ajouté sont considérées comme des «aliments transformés», tandis que les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, mais également des agents texturants et des colorants sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».
-Les viandes rouges ou blanches salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les viandes fumées et/ou avec des nitrites et des conservateurs ajoutés, comme les saucisses et le jambon, sont classées comme «aliments ultra-transformés».

-De même, les conserves de légumes uniquement salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les légumes industriels cuits ou frits, marinés dans des sauces et/ou avec des arômes ou texturants ajoutés (comme les poêlées industrielles de légumes) sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».
Source : Monteiro CA, Cannon G, Moubarac JC, Levy RB, Louzada MLC, Jaime PC. The UN Decade of Nutrition, the NOVA food classification and the trouble with ultra-processing. Public Health Nutr 2018;21:5-17. http://dx.doi.org/10.1017/S1368980017000234

 

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Prédire la réponse à l’immunothérapie grâce à l’intelligence artificielle

 

 

 

 

 

 

 

Prédire la réponse à l’immunothérapie grâce à l’intelligence artificielle

COMMUNIQUÉ | 27 AOÛT 2018 - 17H12 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

CANCER | TECHNOLOGIE POUR LA SANTE


Oncology établit pour la première fois qu’une intelligence artificielle peut exploiter des images médicales pour en extraire des informations biologiques et cliniques. En concevant et en entrainant un algorithme à analyser une image de scanner, des médecins-chercheurs de Gustave Roussy, CentraleSupélec, l’Inserm, l’Université Paris-Sud et TheraPanacea (spin-off de CentraleSupélec spécialisée en intelligence artificielle pour l’oncologie-radiothérapie et la médecine de précision) ont créé une signature dite radiomique. Cette signature qui définit le niveau d’infiltration lymphocytaire d’une tumeur détermine un score prédictif de l’efficacité de l’immunothérapie chez un patient.    
À terme, le médecin pourrait donc utiliser l’imagerie pour identifier des phénomènes biologiques d’une tumeur située dans n’importe quelle partie du corps sans avoir à réaliser de biopsie.

Jusqu’à présent, aucun marqueur ne permet d’identifier de manière certaine les patients qui vont répondre à une immunothérapie anti-PD-1/PD-L1 permettant de restaurer les fonctions immunitaires contre la tumeur alors que seulement 15 à 30 % des patients répondent au traitement. Sachant que plus l’environnement immunologique d’une tumeur est riche (présence de lymphocytes), plus l’immunothérapie a de chance d’être efficace, les chercheurs ont cherché à estimer cet environnement grâce à l’imagerie pour le corréler à la réponse clinique des patients. C’est l’objectif de la signature radiomique créée et validée par IA de l’étude publiée dans The Lancet Oncology.

Dans cette étude rétrospective, la signature radiomique a été apprise, entrainée et validée sur 500 patients présentant une tumeur solide (toutes localisations) issus de quatre cohortes indépendantes. Elle a été validée au niveau génomique, histologique et clinique ce qui la rend particulièrement robuste.

Dans une démarche basée sur le machine learning, les chercheurs ont d’abord appris à l’algorithme à exploiter les informations pertinentes extraites des scanners de patients inclus dans l’étude MOSCATO* qui comportait aussi les données génomiques tumorales des patients. Ainsi, en se basant uniquement sur des images, l’algorithme a appris à prédire ce que la génomique aurait révélé de l’infiltrat immunitaire tumoral notamment par rapport à la présence de lymphocytes T cytotoxiques (CD8) dans la tumeur et a établi une signature radiomique.  
Cette signature a été testée et validée dans d’autres cohortes dont celle du TCGA (The Cancer Genome Atlas) démontrant ainsi que l’imagerie pouvait prédire un phénomène biologique, à savoir évaluer l’infiltration immunitaire d’une tumeur.
Puis, pour tester la pertinence de cette signature en situation réelle et la corréler à la prédiction de l’efficacité de l’immunothérapie, elle a été évaluée à partir des scanners réalisés avant la mise sous traitement de patients inclus dans 5 essais d’immunothérapie anti-PD-1/PD-L1 de phase I. Les chercheurs ont montré que les patients chez qui l’immunothérapie fonctionnait après 3 et 6 mois présentaient un score radiomique plus élevé, tout comme ceux qui avaient une meilleure survie.
Une prochaine étude clinique consistera à évaluer la signature de manière rétrospective et prospective, d’augmenter le nombre de patients et de les segmenter par type de cancers pour affiner la signature.
Il s’agira aussi d’utiliser des algorithmes plus sophistiqués d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle pour prédire la réponse des patients à l’immunothérapie. Pour cela, les chercheurs comptent sur l’intégration globale de données venant de l’imagerie, de la biologie moléculaire et de l’analyse des tissus. C’est tout l’objet de la collaboration entre Gustave Roussy, l’Inserm, l’Université Paris-Sud, CentraleSupélec et TheraPanacea qui permettra d’identifier les patients qui sont les plus à même de répondre au traitement, et aussi d’améliorer le rapport coût/efficacité de la prise en charge.

*Résultats de l’étude publiés dans Cancer Discovery : https://www.gustaveroussy.fr/fr/cancer-discovery-etude-MOSCATO-interet-des-analyses-genomiques-haut-debit

A propos de la radiomique
En radiomique, on considère que l’imagerie (scanner, IRM, échographie…) ne reflète pas seulement l’organisation et l’architecture des tissus mais aussi leur composition moléculaire ou cellulaire. Cette technique consiste à analyser de manière objective par des algorithmes une image médicale afin d’en extraire des informations invisibles à l’œil nu comme la texture d’une tumeur, son microenvironnement, son hétérogénéité… C’est une approche non invasive pour le patient qui peut être répétée tout au long de la maladie pour suivre son évolution.

 

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