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LES SÉISMES

  Auteur : sylvain Date : 28/11/2021
 


 

 

 

 

 

Les séismes

Publié le 26 avril 2017

La Terre est en perpétuel mouvement : elle bouge, parfois de manière brève et violente. Les séismes constituent des événements imprévisibles dont la prédiction reste inaccessible, y compris pour les plus grands experts. En France, comme dans la majorité des pays où le risque sismique existe, plusieurs organismes surveillent les mouvements de la Terre pour garantir au mieux la sécurité des populations en cas d’événements sismiques importants.
QU’EST-CE QU’UN SÉISME ?

L'écorce terrestre n'est pas homogène. Elle est constituée d’une douzaine de plaques épaisses de 10 à 80 kilomètres. Ces plaques se déplacent de quelques centimètres en moyenne par an en se frottant les unes contre les autres sous l’effet du mouvement de convection. Le mouvement de convection dans le manteau peut être comparé à un tapis roulant géant fait de roches plus ou moins visqueuses, qui peuvent entraîner les plaques en surface.


C'est ce mouvement qui entraîne le phénomène appelé « tectonique des plaques », qui fait dériver les continents. Ces déplacements provoquent la déformation de la croûte terrestre et l’accumulation de tensions dans la roche. Le séisme correspond à la libération brutale de ces tensions en un déplacement brusque du terrain le long d’une faille.

     Lorsqu’il a lieu, un séisme libère de l’énergie en profondeur depuis son hypocentre qui correspond au centre de rupture le long de la faille. Il ne faut pas le confondre avec l’épicentre qui est l’endroit à la surface qui se trouve juste au-dessus de l’hypocentre.

Lors d'un tremblement de terre, une partie de l'énergie est libérée depuis l'hypocentre sous forme d'ondes sismiques. Il en existe plusieurs types: les ondes de compression (les plus rapides, qui font bouger le sol de haut en bas quand elles viennent des profondeurs de la Terre), les ondes de cisaillement (qui le font bouger latéralement) et les ondes de surface qui se propagent à la surface de la Terre et sont les plus destructrices. Suivant le type de sol rencontré, la vitesse et la direction des ondes peuvent varier.

COMMENT MESURE-T-ON UN SÉISME ?
Pour mesurer un tremblement de terre, les sismologues utilisent des sismomètres. Ces outils vont servir à enregistrer la durée et l’amplitude des ondes. Lorsque les données de plusieurs sismomètres sont croisées, il est possible de connaître la position et la puissance exacte du séisme.

Pour caractériser un séisme, deux échelles existent : la magnitude et l’intensité. La magnitude caractérise l’énergie libérée par le séisme, sur une échelle ouverte s’étendant jusqu’à 9 (et plus) pour les plus grands séismes. Plus la magnitude est élevée, plus l’énergie libérée par le séisme est importante. Dans le monde, la plus forte magnitude observée, à ce jour, est de 9,5 pour le séisme du Chili en 1960.

L’intensité va, quant-à-elle, mesurer, sur une échelle fermée allant de 0 à 12, l’importance des effets ressentis et des dommages provoqués par un séisme.

 
Historique

A ce jour, les cinq séismes les plus puissants de l’histoire contemporaine sont :
*         Le séisme de Valvidia, au Chili, le 22 mai 1960, de magnitude 9,5 ;
*         Le séisme de Sumatra, en Indonésie, le 26 décembre 2004, de magnitude 9,2 ;
*         Le séisme d’Anchorage, en Alaska, le 27 mars 1964, de magnitude 9,2 ;
*         Le séisme de la côte Pacifique de Tohoku, au Japon, le 11 mars 2011, de magnitude 9,0 ;
*         Le séisme de Kamtchatka, en Russie, le 4 novembre 1952, de magnitude 9,0.

    

Et les tsunamis ?
Un tsunami est généré par un séisme sous-marin ou côtier de faible profondeur (moins de 50 km de profondeur) et d’une magnitude d’au moins 6 sur l’échelle de Richter. L’amplitude du tsunami dépend de la magnitude du séisme. On considère alors qu’à partir d’une magnitude 8, un séisme peut générer un tsunami potentiellement dévastateur au niveau d’un océan.

*         Voir l'animation sur le tsunami

DÉTECTER LES SÉISMES
DANS LE MONDE

Il n’est pas possible de prédire les séismes, pas plus que de les empêcher de se produire ni de contrôler leur puissance. La seule façon de diminuer le risque est de réduire la vulnérabilité des infrastructures humaines susceptibles d’être soumises à des séismes.

De très nombreuses stations sismiques couvrent par ailleurs le globe. Elles font partie de réseaux de dimension planétaire  (Iris, Geoscope…) ou de dimension régionale (tels que le réseau RESIF pour la France). Leurs données sont, en temps réel et de façon sécurisée (Internet, satellite, téléphone), mises à la disposition des organismes en charge d’émettre rapidement des alertes en cas de séisme (NEIC aux Etats-Unis, CSEM  en Europe…). Ce partage des données sismiques permet aussi à ces derniers de publier des catalogues de sismicité,  grâce auxquels on peut quantifier l’aléa sismique.

En France c’est le Département Analyse, Surveillance, Environnement (DASE) du CEA qui assure une mission de surveillance des séismes pour la France métropolitaine et qui alerte les autorités en cas de séisme susceptible d’être ressenti et en cas de tsunami consécutif à un fort séisme en mer, en Méditerranée, en Atlantique Nord-Est et dans le Pacifique.

Cette mission d’alerte aux tsunamis (24h/24) s’appuie sur des réseaux géophysiques robustes, garantissant un accès temps-réel et continu aux mesures, des capacités informatiques de traitement automatique des enregistrements et une expertise pour l’alerte. Elle met en œuvre du personnel dédié, travaillant 24h/24 et 7 jours sur 7.


PEUT-IL Y AVOIR DES SÉISMES EN FRANCE ?
En France, les forts séismes sont peu nombreux et ne se reproduisent que rarement au même endroit à l'échelle de la mémoire humaine. On ne peut donc avoir une image exhaustive de la sismicité potentielle d'une région à l'aide des seules données de sismicité instrumentale et historique. La France est un pays où l'aléa sismique est globalement plus faible que dans des pays comme le Japon ou, en Europe, la Grèce. Cependant, certaines régions sont plus sensibles que d'autres en métropole (Alpes, Provence, Pyrénées, Alsace). Outre-mer, les Antilles ont déjà connu et connaîtront encore des tremblements de terre dévastateurs.
 

COMMENT PEUT-ON SE PROTÉGER DES SÉISMES ?
En 2005, le gouvernement a lancé, sur la période 2005-2010, un programme national de prévention du risque sismique (PNPRS), dit « Plan Séisme ». Objectif : réduire la vulnérabilité de la France face au risque sismique, en favorisant une prise de conscience des citoyens, des constructeurs et des pouvoirs publics, mais aussi en mettant en place des dispositifs efficaces et en améliorant les savoir-faire et compétences existants.

La construction parasismique
Des règles existent depuis le début des années 1980 et ont été renforcées à la fin des années 1990. La signature, le 22 octobre 2010, des décrets relatifs à la prévention du risque sismique et à la définition du nouveau zonage sismique de la France marque une nouvelle étape avec un zonage plus précis et plus étendu et des règles renforcées.

Ainsi, depuis le 1er mai 2011, toutes les communes françaises relèvent d'une zone de sismicité (cinq zones en tout, de « très faible » à « forte »). Les normes s'appliquant aux maisons individuelles dépendent ainsi de l'appartenance à telle ou telle zone de sismicité. En revanche, les installations dites « sensibles » font l'objet de normes unifiées sur tout le territoire français, indépendamment de la zone de sismicité dans laquelle se situent ces installations.

 
QUELS SONT LES PROCHAINS DÉFIS DE LA SISMOLOGIE ?
En croisant les données du réseau mondial de détecteurs sismiques les chercheurs en sismologie cherchent à automatiser et extraire plus facilement des données d'analyse pertinentes à l'aide de supercalculateurs. En plus de ce travail, ils cherchent également à mieux comprendre le bruit environnant du manteau terrestre pour mieux connaître la structure interne de la Terre.

Des recherches sont également menées sur les séismes dits « lents » qui sont des frottements des plaques tectoniques (dans les zones de subduction) qui se traduisent par des séismes légers et progressifs sur plusieurs semaines. La compréhension de ce phénomène pourrait expliquer l'apparition de séismes plus violents voire même les prédire.

 

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MATHÉMATIQUE ET MUSIQUE

  Auteur : sylvain Date : 17/10/2021
 

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Reprise de l’augmentation des émissions mondiales de CO2 d’origine fossile en 2017

  Auteur : sylvain Date : 06/03/2021
 

 

 

 

 

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE, Paris, le 5 décembre 2018 Sous embargo jusqu’au 5 décembre 19h00 (heure de Paris)


Reprise de l’augmentation des émissions mondiales de CO2 d’origine fossile en 2017

Après un court ralentissement entre 2014 et 2016, les émissions mondiales de CO2 d’origine f o s s i l e o n t à n o u v e a u a u g m e n t é d e 1 , 6 % e n 2 0 1 7 d ’ a p r è s l e G l o b a l C a r b o n P r o j e c t (www.globalcarbonproject.org). Les données publiées avec la participation d’une trentaine de laboratoires du monde entier sont rendues publiques sur le site web du Global Carbon Atlas (www.globalcarbonatlas.org) qui a été conçu par les équipes du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE-IPSL CEA/CNRS/UVSQ)1 avec le soutien financier de la Fondation BNP Paribas.

Contexte
Les émissions mondiales de CO2 ont connu une croissance moyenne de 3,2% par an dans les années 2000 et de 1,5% par an de 2010 à 2017. Cette tendance mène à un réchauffement de 3 °C en 2100 si la tendance à la hausse ne s’inverse pas et si des politiques de réduction d’émissions très significatives dès 2030 ne sont pas mise en place d’après le UN Gap report, 2018.
Le rapport spé cial du GIEC publié ré cemment (IPCC, 2018) indique que pour avoir 66% de chance de contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5°C, le « budget de CO2 » restant est de l’ordre de 420 milliards de tonnes de CO2. Les émissions de carbone atteignent aujourd’hui 37,1 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an pour les émissions de CO2 fossile et environ 5 milliards de tonnes par an pour celles qui sont causé es par la dé forestation. Il reste donc environ une dizaine années d’émissions de CO2 au rythme actuel (sans compter les possibles efforts faits sur la diminution des émissions de gaz autre que le CO2) avant d’avoir épuisé le « budget de CO2 » alloué aux gé né rations futures jusqu’en 2100. Il n’est pas encore trop tard pour contenir le réchauffement sous 1,5°C mais chaque année compte.

Les résultats du Global Carbon Project
Dans le monde
Après trois ans de stagnation, les émissions mondiales de CO2 fossile ont repris leur croissance avec une hausse de 1,6% entre 2016 et 2017. Les projections indiquent que cette augmentation continuera avec plus de 2 % en 2018 (fourchette d’incertitude : 1,8 % à 3,7 %).
En 2018, une forte augmentation des émissions est attendue avec : +4,7% [entre +2,0% et +7,4%] en Chine,
1 Le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement fait partie de l’IPSL (Institut Pierre-Simon Laplace) qui regroupe neuf laboratoires franciliens dont les thématiques de recherche concernent l’environnement global et le changement climatique.
+2,5% [entre +0,5% et +4,5%] aux E tats-Unis et
+ 6,5% [entre +4,3% et +8,3%] en Inde, principalement due à une remontée de l’utilisation de charbon d’après la publication de Jackson et al. dans le journal Environmental Research Letters. L’augmentation pré vue des é missions aux E tats-Unis est probablement lié e à un hiver 2017-2018 rigoureux et à un été 2018 très chaud. L’augmentation des émissions en 2018 ne concerne donc pas uniquement les pays en développement.
La consommation mondiale d’énergie basée sur le gaz naturel a augmenté de +2,0% par an entre 2000 et 2017 au niveau global, et de 8,4% en Chine. Cette croissance rapide du gaz naturel en C h i n e e s t p r o b a b l e m e n t l i é e à d e s p o l i t i q u e s n a t i o n a l e s d e r é d u c t i o n d e l a p o l l u t i o n atmosphé rique.

Plus surprenante est la tendance à la hausse de 1,4% de l’utilisation mondiale du pétrole entre 2013 et 2017, alors que le pic de consommation semblait atteint. D’aprè s l’article de Jackson et al., cette augmentation est principalement liée à une croissance des émissions du transport avec une augmentation de +4% par an du nombre de véhicules, dont une très faible part est électrique. Et à une hausse de +27% de la consommation de fuel par l’aviation commerciale depuis 10 ans.
«Jusqu’à présent, la demande en énergie globale continue de surpasser lesefforts de décarbonation », commente Corinne Le Qué ré , Professeur à l’université d’East Anglia, qui a dirigé l’analyse. « En revanche, on observe l’émergence de changements, comme la montée en puissance des énergies renouvelables avec la chute de leur coût, et la décroissance rapide de l’utilisation du charbon dans certaines régions. Les efforts pour réduire les émissions
doivent maintenant pénétrer tous les secteurs de l’économie, y bâtiments, et les industries. Cette transition énergétique doit minimiser les changements climatiques et les risques d’impacts sérieux. »

En Europe
Les émissions ont augmenté (+1,4%) dans l’Union européenne entre 2016 et 2017 et devraient dé croı̂tre lé gè rement de -0,7% en 2018 (fourchette d’incertitude comprise entre -2,6% et +1,3%).
Les principaux pays européens émetteurs qui ont vu leurs émissions augmenter en 2017 sont l’Espagne (+8%), la France (+2%), l’Italie (+1 ,7%), la Pologne (+1,6%). Les principaux é metteurs qui ont vu leurs émissions diminuer sont le Royaume Uni (-3,2%) et les Pays-Bas (-0,6%). En Allemagne, les émissions sont équivalentes en 2017 par rapport à 2016, d’après les données publié es dans le journal Earth System Science Data et mises à jour sur le Global Carbon Atlas.
A noter : les tendances récentes des émissions de l’Union européenne suggèrent que l’Union est sur la limite haute de la trajectoire prévue pour atteindre ses objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Pour atteindre ces objectifs une diminution des é missions de 40% est né cessaire d’ici 2030 par rapport à 1990 (voir aussi UN-Gap Report).

En France
Les émissions ont diminué entre 2000 et 2017 (principalement pour le charbon, le ciment2 et le pétrole, l’utilisation du gaz quant à elle était stable). Les émissions ont diminué de 12,5% sur la dernière décennie entre 2008 et 2017, mais elles ont augmenté de 2% entre 2016 et 2017 et représentent 350 millions de tonnes de CO2 en 2017.
2 La production de ciment produit du CO2 à partir de la calcite, c’est du CO2 fossile mais ce n’est pas un « fuel »

Les puits de carbone naturels
Depuis 60 ans, les puits de carbone naturels dans l’océan, la végétation et les sols absorbent en moyenne la moitié des émissions, malgré la forte augmentation des émissions au cours de cette période. De ce fait, le taux de croissance CO2 dans l’atmosphère est passé de 6,2 milliards de tonnes de CO2 par an dans les années 1960 à 17 milliards de tonnes de CO2 par an sur la période 2008-2017. L’efficacité des puits de carbone fluctue fortement d’une année sur l’autre.
Ainsi, pendant les années sèches et chaudes dues à la perturbation El Niño, l’absorption du CO2 atmosphérique est beaucoup plus faible. Cela a été notamment observé en 2015 et 2016, période durant laquelle le phénomène El Niño a été particulièrement intense, ce qui a engendré une augmentation rapide du CO2 dans l’atmosphère.

« En 2017, les puits de carbone naturels semblent avoir récupéré leurs fonctions, mentionne Philippe Ciais, chercheur au LSCE et co-auteur de l’article publié dans Earth System Science Data, avec un taux de croissance du CO2 de 16,9 milliards de tonnes de CO2 par an, soit une augmentation de 2,16 ppm par an de plus dans l’atmosphère, ce qui est proche de la moyenne de la dernière décennie. Cette « récupération » globale des puits de carbone naturels en 2017 par rapport à 2015-2016 semble avoir eu lieu principalement sur les continents tropicaux là où les pertes de carbone avaient été les plus fortes lors de l’évènement El Niño. »
Ce communiqué de presse de la mise à jour annuelle du bilan global du CO2 pour l’année 2017 par le Global Carbon Project (http://www.globalcarbonproject.org ) se base sur les articles de référence suivants :
*           Le Quéré et coll. (2018) Global Carbon Budget 2018. Earth System Science Data. https://doi.org/10.5194/essd-10-2141-2018 

*           Figueres, C., C. Le Quéré, A. Mahindra, O. Baete, G. Whiteman, G. P. Peters, D. Guan (2018). Emissions are still rising: ramp up the cuts. Nature, 564, 27-30. https://www.nature.com/articles/d41586-018-07585-6 

*           Jackson, R.B., C. Le Quéré, R. M. Andrew, J.G. Canadell, J.I. Korsbakken, Z. Liu, G.P. Peters, and B. Zheng (2018). Global Energy Growth Is Outpacing Decarbonization, Environmental Research Letters.
https://doi.org/10.1088/1748-9326/af303 
Autres références citées : 

*           Emission Gap report 2018 United Nations Environment Programme, Novembre 2018 (https://www.unenvironment.org/resources/emissions-gap-report-2018 ) 

*           IPCC, 2018: Summary for Policymakers. In: Global warming of 1.5°C. An IPCC Special Report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty [V. Masson-Delmotte, P. Zhai, H. O. Pörtner, D. Roberts, J. Skea, P. R. Shukla, A. Pirani, W. Moufouma-Okia, C. Péan, R. Pidcock, S. Connors, J. B. R. Matthews, Y. Chen, X. Zhou, M. I. Gomis, E. Lonnoy, T. Maycock, M. Tignor, T. Waterfield (eds.)]. World Meteorological Organization, Geneva, Switzerland, 32 pp. (https://www.ipcc.ch/pdf/special-reports/sr15/sr15_spm_final.pdf)
* 
Contacts Presse :
Fondation BNP Paribas : Agence F : Florence Bardin - florence.bardin@agencef.com - 06 77 05 06 17
CEA : presse@cea.fr
CNRS : Priscilla Dacher : priscilla.dacher@cnrs-dir.fr
UVSQ : Camille Jonville : camille.jonville@uvsq.fr 

Accès:
*         ●  Données et chiffres: http://www.globalcarbonproject.org/carbonbudget 

*         ●  Interface pour découvrir les données : http://www.globalcarbonatlas.org 
Médias sociaux :
    *         ●  Facebook https://www.facebook.com/globalcarbonproject 

    *         ●  Twitter: #carbonbudget, @gcarbonproject 

À propos du Global Carbon Project – www.globalcarbonproject.org
Le Global Carbon Project est un projet de l‘International Geosphere Biosphere Programme et Future Earth, et a pour objectif d’encourager la coopé ration internationale dans la recherche sur le cycle du carbone. Il produit notamment un rapport annuel comprenant les chiffres des échanges de carbone qui résulte de l’activité humaine, ainsi que leur distribution dans l’environnement.
À propos du
À propos du LSCE – www.lsce.ipsl.fr
Le Laboratoire des sciences du climat et l'environnement (LSCE) est une unité mixte de recherche
Le LSCE est un laboratoire reconnu pour l'étude du climat et en particulier des changements climatiques. Il joue un rô le trè s important dans le cadre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’é volution du climat (GIEC), auquel participent beaucoup de ses chercheurs. Le LSCE est organisé autour de trois thèmes scientifiques : (i) Comprendre et analyser la variabilité du climat passé et sa dynamique, (ii) Observer l’environnement actuel (augmentation des gaz à effet de serre, pollution atmosphérique, impacts environnementaux), (iii) Modéliser les changements du système climatique du passé vers le futur.

À propos de la Fondation BNP Paribas – www.fondation.bnpparibas.com
Placée sous l'égide de la Fondation de France, la Fondation BNP Paribas est un acteur majeur du mécénat d’entreprise depuis trente ans. Elle coordonne également le développement international du mécénat du Groupe BNP Paribas, partout où la Banque est présente. La Fondation BNP Paribas situe son action dans une démarche de mécénat pluridisciplinaire, en faveur de projets innovants dédiés à la culture, à la solidarité et à l’environnement. Attentive à la qualité de son engagement auprè s de ses partenaires, la Fondation BNP Paribas veille à accompagner leurs projets dans la durée. Depuis 1984, ce sont plus de 300 projets culturels, 40 programmes de recherche et un millier d’initiatives sociales et éducatives qui ont bénéficié de son soutien, en France et à travers le monde.

À propos de Climate Initiative
Depuis 2010, la Fondation BNP Paribas dé veloppe Climate Initiative, un programme de mé cé nat consacré à l’amélioration et la diffusion des connaissances sur le climat, ses dérèglements et en évaluer les conséquences sur notre environnement. Doté d’un budget de 6 millions d’euros sur trois ans (2017-2019), ce programme va financer 8 projets retenus par un comité scientifique international composé de personnalités reconnues dans leur domaine de recherche (Philippe Gillet, Joanna Haigh, Jean-Pascal Ypersele, Thomas Stocker, Riccardo Valentini, Corinne Le Quéré, Franck Courchamp). Au total 178 chercheurs, professeurs et ingé nieurs issus de 73 université s et organismes de recherche sur les 5 continents sont impliqués.

 

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L'extinction de la mégafaune marine serait un drame pour les écosystèmes

  Auteur : sylvain Date : 05/12/2020
 


 

 

 

 

 

L'extinction de la mégafaune marine serait un drame pour les écosystèmes


Par Anne-Sophie Tassart le 22.04.2020 à 14h29

Une étude internationale souligne l'effet destructeur que pourrait avoir la disparition de certaines espèces marines, jouant des rôles uniques et importants au sein de leur écosystème.

LUIS JAVIER SANDOVAL / VW/SIPA
L'extinction d'une partie de la mégafaune marine, déjà menacée par l'exploitation humaine, la perte d'habitat, la pollution et le réchauffement de l'océan, serait une catastrophe pour la biodiversité. Les conséquences pourraient être bien plus importantes que prévu selon une étude internationale publiée le 17 avril 2020 dans la revue Science Advances.

Un tiers des espèces composant la mégafaune marine sont considérées comme menacées d'extinction

Les scientifiques ont examiné les caractéristiques d'espèces appartenant à la mégafaune marine afin de mieux appréhender les conséquences de leur extinction. Mais qu'entend-t-on par mégafaune marine ? Il s'agit, comme le souligne l'étude, des animaux les plus grands qu'abritent les océans. Dans cette catégorie, les espèces ont obligatoirement un poids supérieur à 45 kilos. On y retrouve de nombreux animaux charismatiques comme par exemple les requins, les baleines, les tortues marines, des mollusques mais aussi des phoques, le manchot empereur et l'ours polaire.

"Ils jouent un rôle clé dans les écosystèmes marins de part les diverses fonctions qu'ils y exercent : la consommation de grandes quantités de biomasse, le transport des nutriments à travers les habitats marins, la connexion des écosystèmes océaniques et la modification physique des habitats", explique à Sciences et Avenir Fabien Leprieur, co-auteur de l'étude et chercheur au sein de l'unité de recherche MARBEC (MARine Biodiversity, Exploitation and Conservation). "Aujourd'hui, un tiers des espèces composant la mégafaune marine, évaluées par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), sont considérées comme menacées d'extinction en raison de leur rareté, du taux de déclin de la population, de la taille de la population, de l'aire de répartition géographique et du degré de fragmentation de la population", souligne d'ailleurs cette étude.

Pour les auteurs, il n'est plus seulement suffisant de s'intéresser au nombre d'animaux d'une espèce mais à ses conséquences : quels effets sur la diversité fonctionnelle ? "Les traits fonctionnels représentent les caractéristiques des espèces (biologiques, écologiques, morphologiques) qui ont un lien direct ou indirect avec le fonctionnement des écosystèmes, explique Fabien Leprieur. Pour faire simple, on peut dire qu'il s'agit de la diversité des fonctions exercées par les espèces dans un écosystème donné. La disparation ou la réduction des populations de mégafaune peut entraîner des effets en cascade". Le nombre d'individus composant une espèce est une donnée certes importante, mais il ne traduit pas le rôle de l'espèce sur son milieu. Pour cela, il faut la connaître plus en détail (joue-t-elle un rôle unique dans son milieu ?) et ne pas se contenter de chiffres.
Un exemple d'effets en cascade : "Auparavant, l'orque se nourrissait principalement de phoques puis s’est tourné vers la loutre pourtant plus petite, et cela suite à la diminution des populations de phoques, très certainement causée par la perte de stocks de poissons elle-même causée par la surpêche ! Ensuite, des études ont montré que la disparition des loutres de mer dans l’archipel Aléoutiennes (Alaska) - donc causée par l’épaulard - avait entraîné l’explosion démographique des populations d’oursins (proies des loutres) avec une cascade d’effets sur le fonctionnement des écosystèmes :  surpâturage des grandes algues (laminariales) et donc disparition des autres espèces qui se nourrissent des grandes algues (invertébrés herbivores, petits poissons herbivores, grands crabes) et aussi augmentation de la puissance des vagues et de l’érosion des côtes", explique le chercheur français.

L'équipe de recherche a compilé des données sur les traits fonctionnels (taille, régimes alimentaires, distances parcourues) de toutes les espèces de mégafaune vivantes, soit 334 espèces afin de quantifier leur diversité fonctionnelle globalement mais aussi régionalement. Les scientifiques ont ensuite procédé à des simulations d'extinction afin de mieux comprendre l'impact potentiel de leur disparition en tenant compte des contributions qu'elles apportent à leur écosystème.

Une perte de 11% de l’ensemble des fonctions écologiques de ces espèces
"Avec cette étude, nous montrons que les espèces en danger d’extinction d’après la liste rouge de l’UICN, occupent 50% de l’ensemble des fonctions écologiques de la mégafaune marine, révèle Fabien Leprieur. Si les tendances actuelles se maintiennent au cours du 21e siècle (scénario optimiste), 18% des espèces de la mégafaune marine pourraient disparaître d’ici 2100 d'après leur classification sur la Liste rouge de l'UICN, ce qui entraînerait une perte de 11% de l’ensemble des fonctions écologiques de ces espèces"

Dans le pire des scénarios avec une disparition de toutes les espèces plus ou moins menacées, la perte de la diversité fonctionnelle grimperait à 48%. Et les requins seraient les grands perdants avec un scénario hautement optimiste comme hautement pessimiste. Juste dans le cas du scénario le plus optimiste, 19% des espèces de requins pourraient disparaître et cela entraînera parallèlement une perte de 44% de la diversité des fonctions occupés par les requins dans les écosystèmes marins. "Si les tendances actuelles ne sont pas contrecarrées par des mesures immédiates, nous n’allons pas seulement perdre des espèces emblématiques mais aussi des fonctions uniques dans les écosystèmes marins, alerte le chercheur français. Cela entraînera très probablement des changements importants dans le fonctionnement des écosystèmes marins et les ressources marines, et l’Homme sera impacté puisque sa consommation des produits de la mer ne fait qu’augmenter depuis 50 ans".

L'indice FUSE ou comment tenir compte du rôle unique joué par une espèce
"Sur la base de nos résultats, nous recommandons que les gestionnaires des ressources et les praticiens de la conservation tiennent compte non seulement des tendances démographiques de la mégafaune marine, mais également de leur importance pour le maintien de la diversité fonctionnelle mondiale", réclame les chercheurs. C'est ce que pourrait faire l'indice FUSE qui permet de prioriser intelligemment les mesures de conservation.

L’indice FUSE est d’autant plus fort que l’espèce est en grand danger d’extinction, unique quant à son rôle dans le fonctionnement d’un écosystème et spécialisée dans la fonction qu’elle joue dans ce même écosystème. Dans ce cas, aucune autre espèce encore présente ne peut la remplacer pour cette tâche. "Cet indice permet donc de classer les espèces non plus qu’en fonction du risque d’extinction mais aussi en fonction du risque de perdre une espèce qui joue un rôle capital dans le fonctionnement d’un écosystème", précise Fabien Leprieur. Une information particulièrement importante qui tend pourtant à être reléguée au second plan.

 

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