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LA TERRE

 

 

 

 

 

 

 

Terre

Consulter aussi dans le dictionnaire : terre
Cet article fait partie du dossier consacré au monde et du dossier consacré à l'histoire de la Terre.
Planète du système solaire habitée par l'homme (avec une majuscule).

ASTRONOMIE ET GÉOLOGIE

La Terre est la troisième, par la distance, des huit planètes principales qui tournent autour du Soleil. Cette situation orbitale ainsi que ses caractéristiques de masse concourent à en faire un astre « privilégié » : sa masse lui a permis de retenir une atmosphère suffisamment épaisse, qui la protège du rayonnement solaire ; son éloignement moyen du Soleil autorise la présence de l'eau sous forme liquide, condition impérative au développement de la vie. Car telle est bien l'originalité de la Terre : l'apparition de la vie à sa surface et son expansion dans une couche, la biosphère, inexistante sur les autres planètes du Système solaire.
CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES ET ORBITALES DE LA TERRE
1. LES DONNÉES ASTRONOMIQUES DE LA TERRE

Variations cycliques de la position de la Terre sur son orbite
Prototype des planètes telluriques, la Terre décrit autour du Soleil une orbite elliptique à une distance moyenne de 149,6 millions de km. Le plan de cette orbite est l'écliptique. La Terre tourne aussi autour d'un axe passant par son centre de gravité (axe des pôles). La révolution autour du Soleil (en 365 jours) détermine la durée de l'année, et la rotation autour de l'axe des pôles (en 23 h 56 min), celle du jour, avec ses variations suivant les saisons.

La forme de la Terre est voisine de celle d'une sphère, légèrement aplatie aux pôles. Cette forme est conditionnée essentiellement par les forces de pesanteur auxquelles sont adjointes les actions dues à la rotation, ce qui détermine, en particulier, le géoïde.
La masse de la Terre peut se déduire de l'intensité du champ de pesanteur, de la connaissance de ses dimensions et de la valeur de la constante d'attraction universelle : elle est de 5,98.1024 kg, ce qui correspond à une masse volumique moyenne de 5,52.103 kg/m3, la répartition de cette masse se faisant par couches concentriques.

Parmi les caractères spécifiques de la planète Terre, il faut retenir : l'existence de son satellite naturel, la Lune, qui joue un rôle fondamental dans le phénomène des marées ; la propriété du globe terrestre de posséder un champ magnétique relativement intense (comparé à celui des autres planètes telluriques) qui a subi un grand nombre de renversements au cours de son histoire.
→ paléomagnétisme.

2. L’ÂGE ET L’ORIGINE DE LA TERRE

2.1. LA FORMATION DE LA TERRE

L'âge de la Terre est aujourd'hui estimé à 4,6 milliards d'années. La Terre se serait formée au sein d'une masse gazeuse, avec condensation et décantation progressives (→ accrétion), sous les effets combinés des forces de gravité et des divers processus de transformation énergétique (notamment la libération des énergies de « condensation » gravimétrique et de celles dues aux réactions d'ordre nucléaire).

Ces processus ne sont pas foncièrement différents de ceux que l'on fait intervenir dans la formation de la majorité des objets célestes. La Terre primitive, à très haute température, était sans doute en grande partie à l'état fondu. Dans cette matière en fusion, la gravité a engendré une différenciation entre un noyau très dense et des couches périphériques plus légères, ce qui explique la différence entre la densité moyenne du globe et la densité des roches de surface.

2.2. LA FORMATION DE LA CROÛTE TERRESTRE

Les théories de l'expansion des fonds océaniques et de la tectonique des plaques ont reçu un apport expérimental concret par la mise en évidence (depuis les années 1960) du rôle fondamental joué par les dorsales océaniques. Celles-ci sont le résultat d'un épanchement continu d'un magma sous-jacent, de caractère basaltique, qui, en se déversant de part et d'autre, reforme sans cesse de nouveaux fonds marins et repousse les fonds anciens.

Ce modèle rend bien compte de la faible épaisseur de la croûte terrestre, formée majoritairement de silice et d'alumine et dont la densité est de l'ordre de 2,7, par contraste avec les couches plus profondes, principalement du manteau, plus riche en magnésium, fer, etc., et plus dense, de l'ordre de 3,3 sous les océans.
Pour en savoir plus, voir l'article géologie.

La question des âges, périodes ou ères géologiques relève de la stratigraphie et de la géochronologie. En effet, reconstituer l'histoire de la Terre exige de dater les événements enregistrés dans les roches. Les datations peuvent être relatives et permettent de comparer deux roches ou situer un événement par rapport à un autre. Mais il faut aussi connaître l'âge absolu. La radiochronologie, fondée sur la radioactivité naturelle et la loi de décroissance radioactive des radionucléides, permet de donner un âge aux formations géologiques (→ ères géologiques). La combinaison des datations relatives et absolues a conduit à l'élaboration de l'échelle stratigraphique qui sert de référence aux études géologiques.
Pour en savoir plus, voir l'article histoire de la Terre.
3. LA STRUCTURE DE LA TERRE

La Terre est une succession de couches, solides, liquide et gazeuse, plus ou moins emboîtées.
L'enveloppe gazeuse constitue l'atmosphère, formée d'éléments légers volatils, qui proviennent du dégazage du globe solide.


L'enveloppe liquide, ou hydrosphère, comprend l'ensemble des mers, océans, rivières et glaciers, banquise ; sa composition moyenne est pratiquement celle de l'eau de mer (→ eau).

Les couches solides sont, en proportion de leur masse, les plus importantes. Schématiquement, la partie solide de la Terre se divise en trois zones concentriques qui sont : la croûte, le manteau (subdivisé en manteau supérieur et manteau inférieur) et le noyau (subdivisé en noyau externe et noyau interne ou graine).
Ces résultats sont déduits principalement de l'interprétation des observations sur la propagation des ondes sismiques (→ sismologie), renforcée par de puissants moyens informatiques qui permettent aujourd'hui de réaliser des tomographies sismiques. On fait aussi appel à des méthodes gravimétriques, géothermiques, magnétiques et électromagnétiques, etc., sans oublier les données géologiques.

3.1. LA CROÛTE TERRESTRE

De toutes ces zones, la croûte est à la fois la zone la plus connue et la moins connue de par sa complexité et sa variabilité. Globalement, on distingue : la croûte continentale, de 30 à 40 km d'épaisseur environ (atteignant 75 km parfois, sous les montagnes), comprenant des roches sédimentaires ou métamorphiques sur quelques kilomètres, « posées » sur une couche de type granitique ; la croûte océanique, d'environ 5 à 10 km d'épaisseur, composée en majorité de basalte. Le passage de la croûte au manteau se situe le long de la discontinuité de Mohorovičić (ou moho), liée à une variation brusque de vitesse des ondes sismiques la traversant, qui est considérée comme enveloppant le manteau d'une façon continue.

3.2. LE MANTEAU TERRESTRE

Sous cette discontinuité, le manteau s'étend jusqu'à une profondeur de 2 900 km environ. La viscosité des solides qui constituent le manteau terrestre conduit à de gigantesques mouvements de convection. La base du manteau est limitée par la discontinuité de Gutenberg. Le fait marquant à ce niveau est la disparition des ondes sismiques de cisaillement, montrant le passage de matériaux solides à un noyau fluide.

3.3. LE NOYAU
Le noyau se divise en noyau externe, fluide, jusqu'à une profondeur de 5 100 km, et noyau interne, solide, appelé graine, de 1 250 km d’épaisseur, où règne une température comprise entre 3 800 et 5 500 °C selon la profondeur. Le noyau externe, de 2 225 km d’épaisseur, composé en majorité de fer en fusion, serait le siège de phénomènes convectifs à l'origine du champ magnétique terrestre.
3.4. AUTRE DÉCOUPAGE
À cette décomposition de nature chimique et minéralogique se superpose une décomposition de nature physique qui traduit un changement de l'état cristallin de la matière. Ce découpage est le suivant :
– la lithosphère, enveloppe externe rigide pouvant atteindre 100 km d'épaisseur sous les continents (c'est la zone mise en jeu dans la théorie de la tectonique des plaques) ;
– l'asthénosphère, marquée par une faible résistance mécanique due à un état visqueux des matériaux la composant, jusqu'à 350 à 400 km de profondeur environ ;
– la mésosphère, rigide dans sa partie haute jusqu'à 650 km environ.
Pour en savoir plus, voir l'article géologie.

4. LE CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE

La Terre est affectée d'un champ magnétique dont l'axe est légèrement décalé (11,5°) par rapport à l'axe de rotation de la Terre. Le magnétisme est provoqué par le mouvement du magma métallique dans le noyau externe liquide qui tourne autour du noyau interne solide. Il n’est pas dû au fer qui compose le noyau. Ces mouvements font que le globe terrestre se comporte comme si un énorme aimant droit était placé en son centre.

→ géomagnétisme.
Cependant, les lignes de force magnétiques ne se développent pas symétriquement dans l'espace d'un pôle à l'autre : les sondes spatiales ont ainsi établi que la zone d'influence de ce champ dans l'espace est limitée par une frontière, la magnétopause, sur laquelle viennent buter les particules chargées qu'émet, en permanence, le Soleil.


Le champ magnétique terrestre présente également des variations à court terme (de l'ordre de la journée, du mois ou de l'année) de faible intensité (0,1 % du champ total), qui sont provoquées par des perturbations dans la magnétosphère (par exemple, les aurores polaires). Il existe aussi des variations séculaires, voire carrément des inversions du champ. Ces dernières sont notamment enregistrées par les roches éruptives durant leur refroidissement (aimantation thermorémanente).

       


La cartographie précise de la direction d'aimantation enregistrée par ces roches permet de dresser des cartes de la dérive des continents, de la dérive apparente des pôles, de l'expansion du plancher des océans, et d'étalonner les successions stratigraphiques de sédiments par référence aux données paléomagnétiques successives qui y ont été enregistrées sur une même verticale, donc dans le temps (magnétostratigraphie).
Pour en savoir plus, voir les articles géochimie, géologie, géophysique, roche.


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JOURNALISME

 

 

 

 

 

 

 

journalisme

Consulter aussi dans le dictionnaire : journalisme
Cet article fait partie du dossier consacré à l'information.
Ensemble des activités se rapportant à la rédaction d'un journal ou à tout autre organe de presse écrite ou audiovisuelle (collecte, sélection, mise en forme de l'information) ; profession du journaliste.

HISTOIRE

La façon de concevoir et de rédiger un journal aujourd'hui s'inscrit dans des traditions d'écriture propres à chaque culture. Ainsi, la presse française a la réputation d'être plus littéraire que la presse anglo-saxonne : elle serait moins marquée par l'obligation de séparer l'information du commentaire, et priserait davantage l'art de la polémique, l'habileté de l'interprétation, le bon mot « qui tue ». Les canons du journalisme britannique s'illustrent par cette formule d'un rédacteur en chef du Manchester Guardian : « Les commentaires sont libres ; les faits, eux, sont sacrés. » Avec The Times – entreprise créée en 1785 –, la presse de Londres a développé l'archétype du journal de qualité et de référence, dont l'indépendance financière garantit la liberté d'expression.

LA TRADITION AMÉRICAINE
Les journalistes américains, pour leur part, se réclament d'une tradition de liberté absolue de la presse, véritable « quatrième pouvoir ». Dès 1791, en effet, la jeune démocratie américaine a adopté, comme premier amendement à sa Constitution, une formule interdisant au Congrès de voter toute loi restreignant la liberté de parole ou de presse. Aujourd'hui, ce texte est toujours invoqué par les journalistes dits « d'investigation » et par les éditorialistes qui, ne mâchant pas leurs mots, critiquent le pouvoir exécutif ou toute autre autorité.
Aux États-Unis se développe, au xixe s., dans les villes nouvelles où arrivent des immigrés de toute l'Europe, une presse à sensation, un journalisme populaire, friand de « coups », au sein desquels des mégalomanes et des hommes d'affaires côtoient des directeurs de journaux respectés. Le quatrième pouvoir incite par exemple l'opinion à faire pression sur le président McKinley pour qu'il déclare la guerre à l'Espagne, puissance coloniale à Cuba, en 1898. Le magnat de la presse William Randolph Hearst (1863-1951) aurait tenu ces propos à un photographe qu'il envoyait dans l'île : « Vous, vous me fournissez en photos, moi, je vous fournis la guerre. » La puissance et les excès de cette presse ont été dépeints et mythifiés dans le film d'Orson Welles, Citizen Kane (1941), dont Hearst fournit le modèle.

Cette tradition d’un journalisme d'investigation « sans peur et sans reproche » se perpétue dans les décennies suivantes. De 1972 à 1974, une enquête menée par Carl Bernstein et Robert Woodward, du Washington Post, avec le soutien du directeur de la rédaction, Ben Bradlee, et de la propriétaire du journal, Katharine Graham, démontre les abus de pouvoir commis par le président en exercice, Richard Nixon, lequel finit par démissionner en août 1974. Le rôle de la presse dans le scandale du Watergate sera célébré dans le film d'Alan J. Pakula (1928 -1998), les Hommes du président, en 1976.

LA TRADITION FRANÇAISE

Les journalistes français célèbrent également le reportage, les faits observés de visu et in situ avant d'être analysés et commentés. Ils se réclament d'une tradition de l'observateur engagé qui remonte au Victor Hugo des Choses vues, voire aux chroniqueurs du Moyen Âge. Cette tradition du reportage à la française, conciliant la plume de l'écrivain et le professionnalisme du dénicheur d'information, s'est véritablement constituée au début du xxe s., avec Gaston Leroux (1868-1927) et Albert Londres (1884-1932). Le premier, entré comme chroniqueur judiciaire au Matin vers 1894, fait des reportages remarqués en Russie, en Chine et en Tunisie, avant de devenir auteur de romans feuilletons pour l'Illustration ; il publie ainsi Chéri-Bibi, le Fantôme de l'Opéra et créa le personnage de Rouletabille, reporter globe-trotter, héros populaire de plusieurs de ses feuilletons. Albert Londres pratique quant à lui une forme de reportage subjectif, mêlant observations et notations très personnelles, n'hésitant pas à prendre parti. Accusé d'avoir introduit au Matin « le microbe de la littérature », il affirme : « Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus que de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » Baptisé « prince des reporters », il connut une grande notoriété, et chaque année un prix Albert-Londres, la plus haute distinction professionnelle, est décerné à un journaliste français.
De nos jours, le journalisme d'investigation – ou d'enquête – a également ses praticiens distingués en France. En 1985, deux journalistes du Monde démontrent les insuffisances du rapport officiel – minimisant le rôle des forces françaises – dans l'affaire du Rainbow Warrior : le bateau des écologistes de Greenpeace « aurait été coulé par une troisième équipe de militaires français ». L'un de ces journalistes sera même mis sur écoutes par les services de l'Élysée. La France connaît périodiquement des affaires analogues, mais de résonance plus réduite, à celle du Watergate, déclenchées le plus souvent par l'hebdomadaire satirique le Canard enchaîné.

TENDANCES CONTEMPORAINES
Les frais que nécessitent les enquêtes approfondies rebutent souvent les rédactions, au point que certains journalistes américains affirment qu'il serait aujourd'hui impossible à un journal de financer une enquête aussi lourde que celle du Watergate. Les médias généralistes tendent à lui préférer l'« information divertissement » (infotainment), l'« information service » ou l'« information faire-valoir ». Les journalistes des médias grand public sont pris dans la contradiction de souhaiter garder une distanciation critique et de devoir suivre la tendance privilégiant l'« info spectacle ».
Hubert Beuve-Méry, ancien directeur du Monde, affirmait : « La radio annonce l'événement, la télévision le montre, la presse l'explique. » Depuis longtemps, en effet, la fonction d'éditorialiste-commentateur est davantage prisée dans certaines rédactions de la presse écrite que celle de reporter. Les écoles de journalisme et les agences de presse luttent cependant pour que les journalistes débutants apprennent d'abord les rudiments du métier qui touchent aux procédés de collecte et de mise en forme de l'information dite « de fait brut » (hard news). Quant aux journalistes multimédias, formés depuis que les moyens audiovisuels d'information se sont banalisés et ont proliféré, ils apprennent avant tout à « faire court » : il leur faut savoir identifier et exprimer l'essentiel.

HISTOIRE DU PHOTOJOURNALISME
PREMIERS « SCOOPS »

Les photographies documentaires de l'Anglais Roger Fenton pendant la guerre de Crimée (1854-1856), de Mathew Brady et de son équipe au cours de la guerre de Sécession (1861-1865) comptent parmi les premières tentatives d'enregistrement photographique d'événements historiques. Par la suite, grâce à un procédé de gravure manuelle, on put restituer une image approchée des photos et les reproduire en série dans des journaux : les magazines américains, notamment, firent un usage intensif de clichés spectaculaires, montrant des catastrophes naturelles ou des pays exotiques. En 1880 parut dans le New York Graphic la première reproduction d'une photographie au moyen d'une trame mécanique. La première rotative en héliogravure devint opérationnelle en Grande-Bretagne en 1890. En France, l'Excelsior – quotidien lancé en 1910 par Pierre Lafitte – s'efforça d'adapter une formule illustrée qui réussissait alors en Angleterre (Daily Mirror, 1903) et en Allemagne ; il ne parvint pas, toutefois, à atteindre une clientèle populaire. En revanche, le Petit Parisien, quotidien à grand tirage, commença à publier des photos-portraits de coureurs cyclistes à l'époque du premier Tour de France (1903).
Devenues dans la presse un passage obligé à partir des premières années du siècle – notamment dans les suppléments dominicaux –, les photographies restaient, dans une large mesure, figées et statiques. Les photographes étaient exclus des champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Cependant, lorsque l'envoyé spécial Albert Londres rendit compte en 1914 du bombardement de la cathédrale de Reims par les Allemands, il était accompagné d'un photographe. Londres commenta ainsi son reportage : « Les photographies ne vous diront pas son état. Les photographies ne donnent pas le teint du mort. »

Au milieu des années 1920, de petits appareils portables, comme le Leica 33 mm, arrivèrent sur le marché. Dotés d'un objectif qui permettait des temps de pose très courts, ces appareils se prêtèrent ensuite à l'utilisation de films à développement rapide. À partir de 1925, le bélinographe permit la transmission des photos à distance ; le recours à ce procédé de transmission télégraphique et téléphonique – mis au point par le Français Édouard Belin (1876-1963) – donna l'occasion à Paris-Soir de réaliser un « scoop » resté célèbre : le 9 octobre 1934 le quotidien parvint à sortir une édition spéciale où figurait la photo, prise à Marseille à peine une heure plus tôt, du roi Alexandre de Yougoslavie et du ministre français des Affaires étrangères assassinés. Dès lors, le photographe put faire office de reporter, et présenter des récits imagés si éloquents que le texte en devenait presque superflu, les mots ne servant plus qu'à mettre un nom sur des personnes ou des lieux.

ESSOR DU PHOTOJOURNALISME
Le photojournalisme prit son essor. En France, en 1928, Lucien Vogel lança Vu, un hebdomadaire d'information entièrement illustré de photographies. Les quotidiens eux-mêmes, tel Paris-Soir, furent bientôt conçus pour être vus autant que lus, avec une mise en pages aguicheuse. Certains des photographes européens qui s'étaient distingués dans cette nouvelle presse périodique – Erich Salomon, Alfred Eisenstaedt, André Kertész, parmi d'autres – émigrèrent aux États-Unis, où ils entrèrent à Life et à Look, magazines illustrés fondés respectivement en 1936 et en 1937. Ces titres – tout comme Picture Post en Angleterre – connurent des tirages élevés, avant de péricliter après que la télévision eut banalisé les images d'actualité. D'autres surent se moderniser : ainsi, Paris-Match, hebdomadaire fondé en 1949 par Jean Prouvost (qui avait racheté Paris-Soir en 1930), retrouva le succès sous le contrôle de Daniel Filipacchi, avec pour devise : « Le poids des mots, le choc des photos. »
Au cours des années 1930, les photos de la guerre civile espagnole prises par le Hongrois Robert Capa et le Français Henri Cartier-Bresson marquèrent les esprits. « La photo est une petite arme pour changer le monde », déclara Cartier-Bresson. Ces deux photographes novateurs fondèrent, avec d'autres, l'agence Magnum en 1947. Avec la Seconde Guerre mondiale, puis avec la guerre froide, on prit pleinement conscience du fait que le photojournalisme permettait tout à la fois d'enregistrer, de mettre en scène, de démontrer – et aussi de manipuler – l'information. En France, ce fut l'image de Pétain serrant la main de Hitler à Montoire, en octobre 1940, qui marqua les esprits, bien plus que les commentaires qui l'accompagnèrent.

Après 1945, le photojournalisme s'internationalisa encore davantage, à la mesure des conflits qu'il eut à couvrir, en Afrique, au Viêt-nam ou ailleurs. Dans les années 1960 et 1970, des agences spécialisées dans la photographie d'actualité se créèrent, à Paris essentiellement (Gamma, Sipa, Sygma). En trois ans et sept reportages chocs, Gilles Caron lança l'agence Gamma, couvrit la guerre israélo-arabe des Six-Jours (1967), immortalisa les événements de mai 1968, étonna ses confrères par sa prescience et son ubiquité… avant de disparaître au Cambodge en 1970.

 

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EMPIRE INCA

 

 

 

 

 

 

 

Empire inca

Cet article fait partie du dossier consacré aux grandes découvertes.
Empire de l'Amérique précolombienne, qui s'étendait depuis le sud de la Colombie jusqu'au río Maule au Chili, et à l'est jusqu'à la forêt amazonienne.

HISTOIRE

INTRODUCTION
Les Incas considéraient Ayar Manco, ou Manco Cápac, comme le premier des douze ou treize souverains de leur dynastie ; il aurait régné vers le xiie s. De ce règne jusqu’à celui d’Atahualpa, vaincu en 1532 par le conquistador espagnol Francisco Pizarro, l’Empire inca étendit son pouvoir sur une vaste région de l'Amérique andine. L'une des grandes singularités de cet Empire, né dans la région de Cuzco, dans le Sud du Pérou, fut d'avoir intégré, dans une organisation étatique originale, la multiplicité socioculturelle des populations hétérogènes qui le composaient. Constitué en un peu moins d'un siècle, cet Empire – le Tahuantinsuyu, ou empire des Quatre Quartiers – s'étendait au moment de son apogée, à la fin du xve s., sur un territoire de 950 000 km2. Cuzco était son centre symbolique.
Les Incas n'étaient à l'origine qu'une des nombreuses tribus qui peuplaient le Pérou. Vers l'an 1000 après J.-C., après la chute des empires de Huari et de Tiahuanaco, ces tribus se regroupèrent en confédérations, parfois structurées en royaumes, et se développèrent comme autant de petites puissances régionales, qui s'affrontaient dans des guerres locales et entretenaient un état de conflit quasi permanent dans les Andes centrales. Les Incas s'associèrent à trois peuples voisins pour former la confédération de Cuzco, dont ils prirent le contrôle pour devenir l'une des principales puissances du sud du Pérou.

UN PEUPLE CONQUÉRANT
MYTHES ET LÉGENDES

L'époque qui précède l'expansion de l'Empire est relatée dans les mythes d'origine, qui content la pérégrination des quatre frères Ayar, depuis la « grotte du devenir », Pacari-tampu (Paqarina), jusqu'à Cuzco. Issus du Soleil, Inti, qui va occuper une place prépondérante dans la religion officielle du futur Empire, les quatre frères, chacun à la tête de son clan, se seraient dirigés dans la vallée de Cuzco, fondant un village à chacune de leurs haltes jusqu'au jour où Ayar Manco, après s'être débarrassé de ses frères, resta seul chef de la migration. Au terme de ce voyage, il s'établit dans la vallée de Cuzco, où il fonda l'État inca, dont il devint le premier souverain sous le nom de Manco Cápac. Après lui se succédèrent sept Incas également légendaires – Sinchi Roca, Lloque Yupanqui, Mayta Cápac, Cápac Yupanqui, Inca Roca, Yáhuar Huácac et Viracocha – dont les premiers se contentèrent, pour affirmer leur domination, du pillage résultant d'escarmouches avec les peuples voisins; aucun d'entre eux ne paraît avoir été animé de l'esprit de conquête qui se manifesta, au xive s., sous le règne du septième Inca, Yáhuar Huácac : à cette époque, les Incas imposèrent par les armes leur pouvoir à tous les autres peuples de la vallée de Cuzco.

Cette situation se trouva encore renforcée dès l'accession au pouvoir, au début du xve s., de Viracocha, successeur de Yáhuar Huácac, et dernier des souverains légendaires. Toutefois, sur ses vieux jours, Viracocha ne parvint pas à contenir l'expansion d'un autre peuple de la Cordillère centrale du Pérou, les Chancas ; en 1438, ces derniers, après avoir établi leur domination sur les Quechuas, groupe établi entre les territoires chanca et inca, tentèrent d'envahir la région de Cuzco. Devant cette menace, Viracocha dut abandonner Cuzco et s'enfuir avec son fils Urco.

EXTENSION DE L’EMPIRE
Mais un autre de ses fils, Cusi Yupanqui, rassembla les troupes incas et parvint à défaire les envahisseurs sous les murs mêmes de la capitale. Cusi Yupanqui s'empara alors du pouvoir, se fit proclamer Inca sous le nom de Pachacútec (« le Réformateur du monde »), envahit le territoire des Chancas avec l'aide de son fils, Túpac Yupanqui, puis, après avoir écrasé les Collas du bassin du Titicaca, transforma l'État inca en l'une des plus grandes puissances andines. Dès lors, de 1438 à 1471, l'Empire n'allait cesser de s'étendre en développant une politique souvent présentée comme l'accomplissement du destin civilisateur des Incas. Certaines conquêtes furent effectuées au prix de guerres sanglantes, d'autres se firent par des alliances obtenues sous la menace ou par la séduction. Les chefs des autres peuples préféraient entrer de leur plein gré dans l'Empire avant d'être vaincus, capturés, tués ou dépossédés du pouvoir par les troupes incas, réputées quasi invincibles.
Vers 1471, après avoir organisé l'État, bâti sa capitale et mené de grandes guerres, Pachacútec céda le pouvoir à son fils Túpac Yupanqui. Le nouvel Inca demeura fidèle à la volonté d'expansion qui avait caractérisé le règne de son père. Au nord, il soumit les Cañars pour étendre sa domination sur la presque totalité de l'actuel Équateur ; le royaume des Chimus tomba entre ses mains et, avec lui, toute la côte jusqu'à Lima ; au sud, malgré la vaillante résistance des guerriers Araucans, Túpac Yupanqui recula les frontières de l'Empire jusqu'au río Maule, en plein territoire chilien.

CHUTE DE L’EMPIRE
Huayna Cápac, qui lui succéda en 1493, ne fit que consolider ce vaste empire en réprimant les révoltes qui éclatèrent çà et là. Il mourut en 1527, l'année même où Francisco Pizarro, débarquant pour la première fois à Tumbes, découvrait le royaume des Incas. À sa troisième expédition, quatre ans après, Pizarro trouva le Pérou en proie à une grave crise intérieure : à la mort de Huayna Cápac, une lutte de succession s'était ouverte entre deux de ses fils, Huáscar et Atahualpa. Ce dernier, après avoir vaincu les troupes de Huáscar, venait de prendre le pouvoir. Le 15 novembre 1532, Pizarro et la poignée d'hommes qu'il avait sous ses ordres parvenaient sans encombre à Cajamarca ; dès le lendemain, ils préparèrent la capture d'Atahualpa. L'Inca fut pris dans un guet-apens et fait prisonnier. La défaite de ses armées, sa mise à mort moins d'un an plus tard, le 29 août 1533, en dépit du versement d'une immense rançon, marquèrent l'écroulement définitif de l'Empire inca. Le Pérou devint la vice-royauté de Nouvelle-Castille, et Lima la nouvelle capitale en 1535. Malgré plusieurs tentatives désespérées pour secouer la domination espagnole, la puissance inca ne se relèvera plus : en 1572, le vice-roi, Francisco de Toledo, ordonna la capture et l'exécution de Túpac Amaru, fils du dernier souverain inca.

UNE SOCIÉTÉ RIGIDE SOUMISE À L’INCA
L’ÉLITE
Au sommet de la pyramide sociopolitique se trouvait le souverain, le Sapa Inca, c'est-à-dire « seul Inca », le fils du Soleil, qui régnait en maître absolu : le pouvoir était centralisé et d'origine divine. Toute une élite dirigeante, formée principalement des lignages des souverains antérieurs, les panaqas impériaux, gravitait autour de l'empereur. Cette noblesse de naissance occupait les plus hautes fonctions administratives, militaires et religieuses. Toutefois, le pouvoir n'était pas réservé à ces seuls dignitaires. En effet, les chefs locaux (curacas) continuaient d'exercer leur autorité, tant qu'ils restaient fidèles au souverain et se soumettaient à la tutelle impériale ; ils n'étaient destitués que s'ils étaient défaits militairement ou s'ils résistaient à la conquête inca.

LE PEUPLE
Tous les sujets adultes valides étaient tenus de fournir à l'État des prestations de travail. Ainsi, divers travaux agricoles, domestiques ou artisanaux, comme le tissage, étaient accomplis au bénéfice de l'État, qui ne percevait, en revanche, ni impôts ni tributs sous forme de biens. Elles formaient l'essentiel des sujets, les hatun-runas, qui continuaient d'appartenir à leurs groupes ethniques et culturels selon des liens et des rapports sociaux bien établis. Ces classes comprenaient les paysans, les agriculteurs et les pasteurs de la côte et des montagnes. Le long de la côte, il existait d'autres classes, notamment celle des artisans, celle des pêcheurs et celle des marins.

LES DÉCLASSÉS
Les yanas faisaient partie d'une caste servile et n'avaient pas une situation déterminée dans la tradition andine : en perdant leur statut d'appartenance à leur groupe d'origine, même si leurs occupations n'étaient ni serviles ni subalternes (ils étaient au service de la noblesse), ils se retrouvaient en marge de l'Empire. Malgré tout, l'empereur les autorisait à conserver quelques biens. Les pinas, qui ne figurent pas dans l'organisation hiérarchique officielle de la société inca, se trouvent au bas de l'échelle sociale : ce sont les prisonniers de guerre, aux fonctions et au statut imprécis.
LA PLACE DES FEMMES
Il existait aussi des catégories strictement féminines, qui correspondaient aux mamaconas et aux aqllas, souvent appelées « femmes choisies ». Les femmes de la noblesse étaient désignées pour diverses fonctions du culte, les femmes d'une beauté exceptionnelle étaient choisies pour devenir les épouses secondaires de l'Inca ou des principaux chefs militaires, alors que les autres étaient offertes comme épouses par le souverain à des chefs de rang inférieur. Enfin, certaines femmes remplissaient le rôle de servantes pour la cour impériale, les hauts dignitaires, le clergé et le culte.

LES « AYLLU », PIÈCE MAÎTRESSE DE L’ORGANISATION SOCIALE
La domination inca s'appuyait sur la division de l'empire en petites communautés, les ayllu, composées d'un groupe de familles qui se réclamaient d'un ancêtre commun. Les membres des différentes familles d'un ayllu se mariaient généralement entre eux. Ces unions perpétuaient moins un clan qu'un vaste lignage patrilinéaire, dont la cohérence était encore assurée par la possession commune de terres cultivables. S'opposant à l'aspect égalitaire et démocratique de ces communautés, les curacas, établis dans leur fonction par l'Inca, exerçaient en son nom, au sein des ayllu, une autorité qui s'étendait parfois sur plusieurs d'entre elles. La prospérité des ayllu tenait à une intense activité dans les domaines de l'élevage et de l'agriculture. Les travaux agricoles étaient favorisés par une grande variété de microclimats répartis entre les vallées ensoleillées de la côte et les terrasses construites en altitude à flanc de montagnes. Ils se développèrent sur des terres rendues fertiles grâce à un apport massif de guano depuis les côtes et grâce à l'aménagement d'un immense réseau de canaux d'irrigation.
L'extension de l'aire agricole dans un pays comme le Pérou impliqua, de la part des Incas, d'énormes travaux. Or, on sait qu'ils ignoraient aussi bien la roue que l'outillage de fer. On s'interroge sur la disproportion entre le nombre considérable de larges routes, solidement empierrées, et leur utilisation, le lama étant l'unique bête de somme. Si la pomme de terre était la nourriture indigène de base, le maïs constituait l'aliment noble par excellence. Le riz des montagnes (la quinoa), très résistant aux gelées, nourrissait également une grande partie de la population qui, au niveau des terres chaudes, trouvait sa subsistance dans le manioc, les haricots, les fèves, les patates douces, les courges, les tomates et les piments. Sur les hauts plateaux, où l'agriculture se révélait très difficile, les habitants menaient une existence exclusivement pastorale, élevant des troupeaux de lamas et d'alpacas pour la viande et la laine.

UNE ÉCONOMIE CONTRÔLÉE PAR L’INCA
L'Inca faisait exercer un contrôle rigoureux sur l'élevage et les produits de la terre ; ceux-ci étaient distribués après le prélèvement des parts qui revenaient au souverain, aux seigneurs, au dieu-Soleil et aux greniers de l'État, ou tampu, qui constituaient à la fois les stocks d'une intendance militaire et des réserves en cas de famine.
L'Inca imposait également sa loi sur le commerce, qui restait toutefois peu développé. L'or et l'argent ne possédaient de valeur qu'en tant que matériaux réservés à la fabrication des ornements et des objets rituels. Dès qu'il s'agissait de compter, les Incas, qui ignoraient l'écriture et la monnaie, utilisaient le quipu, sorte de cordelette à nœuds dont l'usage était basé sur la numérotation décimale. Le quipu servait en outre à une certaine catégorie de fonctionnaires, les quipu kamayoc, chargés par les gouverneurs de recenser la population.
L'artisanat ne jouait pas un grand rôle dans la vie économique. Les artisans représentaient toutefois un groupe social mieux considéré que les agriculteurs, voués au despotisme de la caste dirigeante.

UNE RELIGION OMNIPRÉSENTE
INTI
La religion tenait une place prépondérante dans la culture. Le Soleil, Inti, apparaît comme la divinité tutélaire ; le culte qui lui était voué le distinguait des autres puissances divines traditionnellement vénérées dans les Andes en ce qu'il était étendu à tout l'Empire. Pachacámac était l'un des principaux lieux de cérémonie de la côte centrale du Pérou, où des monuments étaient érigés à la gloire du dieu-Soleil. Sa représentation, le punchao, consistait en une statue en or de forme humaine, surmontée d'un disque en or, et conservée à Cuzco dans le Coricancha, le célèbre temple du Soleil, qu'aucun autre édifice religieux inca ne surpassa en force majestueuse. Une importante fête, l'Inti Raymi, fixée au solstice de juin, était dédiée au dieu et constituait l'une des principales dates du calendrier inca.
Le culte rendu à l'Inti, dieu du Soleil et fondateur de la dynastie, tendit bientôt à se confondre avec celui de l'Inca lui-même. La construction de temples ériges en l'honneur d'Inti revêtait un caractère politique en même temps que religieux. Par-delà les pratiques naturistes, fétichistes, animistes des peuples sous domination inca, elle permettait de renforcer l'unité du royaume. Les divinités des peuples soumis, loin d'être en butte à l'hostilité des Incas, ont été intégrées là leur panthéon.

VIRACOCHA
Au sein de la hiérarchie cléricale, le prestige qui s'attachait aux prêtres du culte de l'Inti était inégalable. L'influence croissante de ces religieux sur les affaires de l'État n'est peut-être pas étrangère à la décision de l'inca Pachacutec d'instaurer, parallèlement au culte du Soleil, un autre culte, celui de Viracocha (le Créateur) ; la divinité solaire se trouveant reléguée au rang de simple créature engendrée par l'Être suprême. Les origines de ce « nouveau » dieu se confondent avec les très nombreux mythes amérindiens d'une divinité supérieure (« l'Ancien », le « Vieux du ciel », etc.), génératrice du monde où elle instaure le premier ordre civilisateur.
Viracocha créa d'abord le ciel, et la terre peuplée d'une humanité qui vivait dans les ténèbres. Pour l'expiation d'une faute mystérieuse, il métamorphosa les premiers hommes en statues de pierre. Dans une seconde manifestation, le dieu, sorti du lac Titicaca, inventa le Soleil, la Lumière, la Lune et les Étoiles, sculpta dans le roc les ancêtres du genre humain, assignant à chacun une portion de territoire où il devait se rendre. Son œuvre achevée, l'Être suprême, ayant jeté son manteau à la surface de la mer, s'éloigna en direction du soleil couchant. Les plus graves défectuosités de la nature s'expliquent par la présence d'un personnage maléfique aux côtés du dieu : Taguapica, fils méchant et perpétuel contradicteur de son père, s'est appliqué à détériorer le monde au fur et à mesure que Viracocha le créait.
L'Être suprême relevait d'une théologie qui concernait avant tout le clergé, les seigneurs et l'entourage immédiat de l'inca. Par ailleurs, un culte particulier était rendu à la Lune (Killa), considérée comme sœur et épouse du Soleil, et à des constellations comme les Pléiades, et des phénomènes tels que le tonnerre, l'éclair (Illapa), ou la foudre étaient également des divinités honorées.

UN PEUPLE D’UNE GRANDE PIÉTÉ
La Terre, Pacha Mama, participait du monde religieux, comme en témoignent les libations et les offrandes à la terre nourricière. Dans de nombreux sites incas, il reste encore les circuits de distribution de l'eau taillés dans la roche, dont la complexité montre le degré d'évolution de la société inca. Enfin, il existait une vénération particulière pour les éléments naturels, étranges ou remarquables. Des rochers ou des grottes, considérés comme sacrés et désignés sous le terme général de huacas, faisaient l'objet d'un culte religieux, de même que certaines montagnes, les apus. De nos jours, ces croyances traditionnelles, mêlées à la religion chrétienne, sont encore vivaces chez les populations andines.
La piété du peuple inca s'exerçait surtout envers une foule d'objets ou de lieux (les huacacs) qui pouvaient devenir sacrés dès qu'un lien apparaissait entre eux et le chef suprême de l'empire (le fait par exemple, que telle maison ait abrité plusieurs jours la personne de l'inca). Les conopas, fétiches individuels de petite taille, se voyaient attribuer un pouvoir protecteur.
Dans le déroulement de la vie quotidienne inca, une grande place était réservée aux fêtes religieuses. Les plus importantes célébraient le retour d'un événement capital : solstice, moisson, récolte, etc. Quelques-unes, dont celle qui accompagnait l'intronisation d'un nouvel inca, impliquaient des sacrifices humains. S'ils ne revêtaient pas l'ampleur atroce des sacrifices aztèques, ils n'en consistaient pas moins à immoler des enfants en bas âge et des jeunes filles. On prélevait un certain nombre d'entre elles parmi les aclla-cuna (femmes choisies), autrement dit les « Vierges du soleil », qui, enlevées dès l'enfance à leur famille, vivaient enfermées dans des couvents ; le plus célèbre, celui de Cuzco, abritait près de quinze cents femmes. Là, sous l'autorité des plus anciennes (les mama-aclla), celles qui ne devenaient pas les concubines de l'inca étaient occupées au tissage des vêtements de cérémonie ou au brassage d'une sorte de bière à base de maïs, la chicha.
Enfin, le pouvoir et la religion étaient étroitement liés. Si l'ethnie se rattachait au dieu-Soleil par son mythe d'origine, les derniers souverains incas finirent par être perçus comme son incarnation sur la Terre, associant ainsi la religion officielle au projet politique de l'Empire. Le respect des morts ainsi que les rites rendus aux souverains défunts étaient très importants. Les momies des empereurs étaient placées dans le Coricancha, auprès de l'image du Soleil. Le lignage de chaque souverain défunt était tenu d'assurer les rites, et, tous les ans en novembre, le jour d'ayarmaca, jour du culte des morts, les momies étaient sorties en procession sur des litières portées à bras dans les rues de la capitale.
Toutefois, les Incas surent ménager les croyances religieuses propres aux groupes culturels intégrés à l'Empire. Ils laissèrent ainsi largement survivre des religions et des cultes aux côtés de la religion officielle impériale.

L'ART INCA
UNE ARCHITECTURE EXCEPTIONNELLE
L'expansion de l'Empire (vers 1438) coïncide avec un remarquable essor de l'architecture. Les vestiges les plus remarquables de la maçonnerie inca proprement dite se trouvent à Cuzco. Les constructions édifiées en pierres colossales – elles présentent des analogies avec l'architecture mycénienne – comptent au nombre des plus remarquables réalisations des Incas. Presque dépourvue d'armements, composée d'appareils divers, comportant des murs généralement inclinés vers l'intérieur, cette architecture est à l'image de ce peuple vigoureux et discipliné. La sobriété des constructions et des édifices s'allie à la virtuosité technique de la taille de la pierre et de la mise en place de blocs, le plus souvent polygonaux, parfaitement ajustés les uns aux autres.
La forteresse de Sacsahuaman constitue le plus bel exemple de la maîtrise des bâtisseurs incas. Un nombre considérable de blocs « cyclopéens », pesant plusieurs tonnes chacun, a été utilisé pour la construction de sa triple enceinte. L'ensemble, où voisinent plusieurs styles, comportait non seulement des tours, mais aussi, à l'intérieur de la forteresse, un temple du Soleil, une résidence pour l'inca entourée de maisons formant une véritable petite ville. Des gradins sont aménagés dans le centre cérémoniel, où prennent place le monarque et sa cour lors de fastueuses cérémonies, véritables feux d'artifices d'or, d'argent, de costumes aux couleurs vives et de plumages éclatants ravis aux oiseaux peuplant les abords de la forêt amazonienne.

Les bâtiments de Cuzco, aussi bien que ceux des cités construites sur les hauts plateaux comme Machu Picchu (découverte en 1912) ou Ollantaytambo, possèdent des portes et des fenêtres dont la forme trapézoïdale est très caractéristique. Tous ces sites impériaux qui servaient, par leur ampleur et leur solidité, la puissance et la stabilité du pouvoir, furent construits par une main-d'œuvre spécialisée aidée par d'innombrables ouvriers temporaires.

UNE LITTÉRATURE ORALE
Le quechua, ou runa-simi, était la langue la plus courante dans l'Empire et fut largement diffusée. Il y avait trois autres langues principales : le puquina, le yunga et l'aymara, sans compter un grand nombre de langues et de dialectes régionaux. Aucune de ces langues vernaculaires n'était écrite, mais des transcriptions postérieures à la conquête espagnole ont permis de recueillir en partie les littératures orales, riches de plusieurs modes d'expression artistique : des poèmes, des chants, des élégies, ainsi que des légendes et des mythes. La musique et la danse complétaient cet ensemble : elles accompagnaient les fêtes religieuses et officielles, les réjouissances populaires, de même que certains moments de la vie quotidienne.

LES ARTS DÉCORATIFS
Il règne une certaine sobriété sur les objets décoratifs incas. Fabriquée sans tour, leur céramique est ornée de motifs géométriques ; un aryballe à anse en étrier est l'une des formes typiques ainsi que le kero de bois, gobelet cylindrique ou légèrement évasé. Ils maîtrisaient parfaitement la métallurgie de l'or, de l'argent, du cuivre et de l'étain, avec lesquels ils réalisaient divers alliages. Mais il ne reste que peu de pièces d’orfèvrerie : les conquistadores pillèrent les trésors faits d'idoles, de bijoux, d'ornements et d'objets somptuaires, qu'ils fondirent pour récupérer les métaux précieux. Production quasi industrielle, le tissage est de belle qualité, mais sa décoration géométrique assez monotone. La sculpture sur pierre se caractérise surtout par de petits objets votifs, les conopas, représentant souvent des lamas et des alpagas. De grands récipients de pierre, qui servaient de bassins rituels, comportent aussi des animaux sculptés. Quelques représentations de serpents se trouvent sculptées, en léger relief, sur certains murs incas. De la sculpture en ronde bosse, exceptionnelle, il ne reste que de très rares effigies humaines, sans doute des empereurs, et quelques sculptures animales. La sculpture sur bois concerne surtout des objets cérémoniels : vases gravés ou peints (qeros), récipients spécifiques employés pour les libations (paqchas).

 

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GUERRE FROIDE

 

 

 

 

 

 

 

guerre froide

Cet article fait partie du dossier consacré à la guerre froide.

État de tension qui opposa, de 1945 à 1990, les États-Unis, l'URSS et leurs alliés respectifs qui formaient deux blocs dotés de moyens militaires considérables et défendant des systèmes idéologiques et économiques antinomiques.

DONNÉES GÉNÉRALES
Un monde bipolaire. La guerre froide présente deux caractéristiques principales. Premièrement, elle oppose deux très grandes puissances, les États-Unis et l'URSS, dotées de vastes territoires et de moyens militaires considérables, affirmant des valeurs idéologiques incompatibles et fondées sur des systèmes économiques antinomiques.
Cette situation a pour conséquence un effet de bipolarisation dans la mesure où chacun des adversaires attire dans sa sphère d'influence les États moins puissants. Bien que ce phénomène affecte surtout l'Europe, enjeu principal, il se répercute également sur le processus de décolonisation puis sur les affrontements régionaux qui se développent dans le tiers-monde.
Un conflit indirect. Deuxièmement, dès 1949, ces deux puissances disposent de l'arme nucléaire, d'abord à fission (bombe A) puis à fusion (bombe H), et, dans les années suivantes, de vecteurs balistiques pouvant transporter cette arme sur des distances intercontinentales (environ 8 000 km).
Cette situation nouvelle, dans la mesure où elle crée pour chacun le risque de devoir subir des dommages intolérables, sans aucune commune mesure avec les capacités de destruction connues jusqu'alors, interdit que l'on recoure à la guerre directe pour dénouer la rivalité. En revanche, les manœuvres indirectes (guerres périphériques par alliés interposés), les affrontements économiques (usure du système adverse) et politico-idéologiques (guerre psychologique) prennent une importance accrue. On distingue trois périodes dans la guerre froide.

1. ENGAGEMENT ET FORMATION DES BLOCS (1945-1962)

1.1. LA RUPTURE DES ÉQUILIBRES TRADITIONNELS EN EUROPE

LA SUPRÉMATIE SOVIÉTIQUE EN EUROPE
La défaite de l'Allemagne au centre de l'Europe, l'effondrement de la France et l'affaiblissement du Royaume-Uni à son extrémité occidentale créent, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une rupture des équilibres traditionnels sur le continent. En dépit des immenses destructions qu'elle a subies, l'Union soviétique manifeste désormais une écrasante suprématie. Ayant gagné 600 000 km2 en Europe, elle dispose, à l'été de 1946, d'une armée de 100 divisions, soit 4 millions d'hommes, et de 6 000 avions, tandis que les Anglo-Saxons procèdent à la démobilisation rapide de leurs forces et à la reconversion des industries de guerre.

LA DOCTRINE AMÉRICAINE DE L'ENDIGUEMENT

En mars 1946, dans le discours de Fulton, dit « du rideau de fer », le « vieux lion » britannique Churchill met en garde contre le risque de domination communiste sur une Europe dont la division s'aggrave. On assiste, en effet, à une succession de crises d'intensité croissante (Iran, Turquie, Grèce) et à la mise en place de régimes procommunistes dans les pays d'Europe orientale occupés par l'Armée rouge. Ces faits conduisent le nouveau président des États-Unis, Harry Truman, à réviser la traditionnelle politique isolationniste des États-Unis et à adopter une stratégie (doctrine Truman, mars 1947) à laquelle le diplomate George Kennan qui en est l'inspirateur donne le nom d'« endiguement » (containment).
Dans cette logique, en juin 1947, le général Marshall, secrétaire d'État américain, annonce un plan d'aide pour tous les pays européens qui en feront la demande, proposition que les régimes soumis à Moscou sont contraints de refuser.

1.2. FORMATION ET CONFRONTATION DES DEUX BLOCS (1947-1953)

POUSSÉE COMMUNISTE, INQUIÉTUDES À L'OUEST : LA FORMATION DES DEUX BLOCS (1947-1949)

La division du monde en deux blocs engagés dans une lutte sans merci est solennellement énoncée par le délégué soviétique Jdanov lors de la réunion de formation du Kominform (bureau d'information des partis communistes) à Szklarska Poręba en Pologne, le 22 septembre 1947.
Ce que l'on a appelé le « coup de Prague » de février-mars 1948 – le parti communiste s'empare du pouvoir faisant basculer le dernier régime démocratique d'Europe centrale, et la Constitution du 9 mai 1948 fait de la Tchécoslovaquie une démocratie populaire – suscite une très vive inquiétude chez les Européens de l'Ouest et conduit d'abord à la formation du pacte de Bruxelles (mars 1948) puis à l'engagement de pourparlers en vue d'une alliance défensive avec les États-Unis.
Le blocus de Berlin (juin 1948-mai 1949) aggrave la tension et favorise la conclusion rapide du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en avril 1949. La formation, la même année, de deux États allemands antagonistes achève d'entériner la division de l'Europe et l'impossibilité de donner à la guerre une conclusion juridique acceptable.
Enfin, la victoire des communistes chinois sous la direction de Mao Zedong, à l'automne de 1949, et l'attaque, en 1950, de la Corée du Sud par le leader communiste de la Corée du Nord, Kim Il-sung, confèrent au conflit sa dimension intercontinentale.

À LA RECHERCHE D'UNE DÉFENSE OCCIDENTALE COMMUNE (1950-1953)

La probabilité d'une agression en Europe paraît augmenter d'autant. La politique de défense des États-Unis prend sa forme définitive dans la directive de sécurité nationale de 1950 (NSC-68), élaborée par le haut fonctionnaire américain Paul H. Nitze, qui fixe comme objectif la dissuasion par l'acquisition de la supériorité à tous les niveaux.
Or, il apparaît à la conférence de Lisbonne, en 1952, que, en l'absence d'une armée allemande, l'OTAN n'est pas réellement en mesure de faire face à une attaque soviétique massive. Cela conduit les États-Unis à soutenir le projet français de Communauté européenne de défense (CED). Mais l'hostilité, en France même, à l'égard du réarmement allemand est telle que le plan ne verra jamais le jour. Il en résulte que les États-Unis prennent en 1953 la décision d'introduire sur le théâtre européen des armes nucléaires tactiques capables d'interdire les fortes concentrations de troupes nécessaires pour une attaque d'envergure.

1.3. L'ÉCHEC DE LA COEXISTENCE PACIFIQUE (1953-1962)

La mort de Staline en 1953 n'apporte aucune accalmie dans la guerre froide. En dépit de l'évacuation de l'Autriche par l'URSS pour prix d'une avantageuse neutralité (1955), en dépit aussi des déclarations, en 1956, du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev sur la coexistence pacifique, rien ne vient concrétiser une réelle détente.

« REPRÉSAILLES MASSIVES » ET PACTE DE VARSOVIE

En janvier 1954, le chef du département d'État, John Foster Dulles, énonce la doctrine dite « des représailles massives », qui prévoit l'engagement de toutes les forces nucléaires américaines en cas d'agression soviétique contre les États-Unis et leurs alliés.
En outre, la création d'une armée ouest-allemande (→ Bundeswehr) étroitement intégrée dans l'OTAN provoque la formation par les Soviétiques de l'Organisation du pacte de Varsovie en 1955. L'échec des deux conférences de désarmement de Genève en 1955 puis l'intervention soviétique à la fin de 1956 en Hongrie (→ insurrection de Budapest) accroît fortement l'anxiété des États-Unis, alors que l'URSS annonce bientôt, en 1957, la mise en orbite du premier satellite artificiel, Spoutnik.
Le territoire américain ayant cessé d'être totalement à l'abri d'une frappe nucléaire adverse, les États-Unis intensifient la production d'armements nucléaires et de vecteurs (fusées, sous-marins, bombardiers) capables de les emporter.

AU RISQUE DE LA CRISE

Dans ce contexte où chacun teste les capacités de l'autre, Berlin devient un point de crispation : Khrouchtchev réclame d’abord dans les six mois l’intégration de la ville à la RDA ou son érection en ville libre sous contrôle de l’ONU, puis, devant l’enlisement des négociations, fait élever le « mur de la honte » entre les deux parties de la ville en août 1961 (→ mur de Berlin), mais renonce de ce fait à son projet d’annexion ; enfin, le président John Fitzgerald Kennedy vient, en juin 1963, exprimer sa solidarité avec les Berlinois par son fameux discours : « Ich bin ein Berliner ! ».
Cette deuxième crise de Berlin (1958-1963) et la crise de Cuba (septembre 1962) se situent dans la perspective de cette compétition où il s'agit de pousser le plus loin possible ses pions jusqu'à rencontrer les limites que son adversaire a décidé de fixer, dans un mélange d'audace exploratoire et de prudence – en témoigne la correspondance entre Khrouchtchev et Fidel Castro de septembre 1962 (publiée en 1990).

2. STABILISATION ET CODIFICATION DE L'AFFRONTEMENT (1963-1978)

Tandis que la cohésion des blocs est elle-même partiellement remise en question (conflit sino-soviétique, sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN), cette deuxième période de la guerre froide se caractérise par la combinaison de deux types d'entreprises différentes qui s'affectent mutuellement. Au niveau central, une communication étroitement bilatérale s'instaure entre les deux Grands, tandis qu'à la périphérie se développe une compétition violente, bien qu'indirecte.

2.1. UNE PRUDENTE COOPÉRATION AU SOMMET

TÉLÉPHONE ROUGE ET DOCTRINE DE LA RIPOSTE GRADUÉE
La mise en place d'un « téléphone rouge » (liaison directe par télex) entre la Maison-Blanche et le Kremlin ne fait pas cesser la course aux armements (développement des Polaris américains et des missiles sol-sol soviétiques). Néanmoins, elle matérialise la volonté d'entretenir une communication non seulement en cas de crise, mais afin de prévenir une confrontation directe qui impliquerait un risque d'utilisation des armes nucléaires.
Le traité de limitation des essais nucléaires de 1963 puis celui relatif à la non-prolifération des armes nucléaires (1968) témoignent de l'existence d'un intérêt commun minimal, mais qui n'exclut nullement la compétition. Cette ambiguïté apparaît dans la nouvelle doctrine de l'OTAN, officiellement adoptée en 1968 et dite « de la riposte graduée » (flexible response) : il s'agit de maintenir l'incertitude quant au risque d'escalade d'une guerre conventionnelle qui éclaterait en Europe et évoluerait en une guerre nucléaire.

LES NÉGOCIATIONS AU SOMMET

Vienne, Helsinki, Stockholm deviennent à partir de 1965 des lieux de rencontres régulières où se préparent les sommets entre les deux Grands. Si certaines de ces négociations s'enlisent durablement, comme les MBFR (Mutual Balanced Forces Reduction), d'autres aboutissent. C'est le cas pour les SALT (Strategic Arms Limitation Talks), qui limitent les vecteurs balistiques porteurs d'armes nucléaires, et le traité ABM (Anti Ballistic Missiles), qui fixe à deux le nombre de sites défensifs sur le territoire de chacune des deux parties – accords imparfaits, partiels et temporaires qui visent à réguler le développement des armes plus qu'à les supprimer.
D'autres négociations visent à réduire les risques de conflit nucléaire, particulièrement sur le théâtre majeur de la confrontation, l'Europe (accord quadripartite sur Berlin de septembre 1971 et accord de juin 1973 sur la prévention de la guerre nucléaire). La Conférence d'Helsinki sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE), constitue, en août 1975, une sorte de point d'orgue de ces manœuvres, qui donnent le sentiment que l'on entérine un statu quo préférable à des remises en cause trop dangereuses.

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